De l'autre côté de la frontière

© Adam Ján Figel
© Adam Ján Figel

Brussels Airlines : des pertes d’emplois importantes

A l’issue d’un conseil d’entreprise extraordinaire, Brussels Airlines a annoncé sa décision de supprimer environ 1 000 emplois, soit 25% de son personnel. La compagnie aérienne compte réduire sa flotte de 30%, passant de 54 avions à 38. Elle envisage également d’optimiser son réseau et de suspendre les liaisons peu ou non rentables. En effet, Brussels Airlaines doit réduire structurellement ses coûts afin d’être à nouveau compétitive. Selon le transporteur, les mesures annoncées sont substantielles et indispensables afin de garantir la survie de la compagnie face à l’impact de la crise sanitaire qui a gravement affecté sa situation financière. Brussels Airlines, qui emploie plus de 4 000 salariés, a indiqué que le nombre de licenciements forcés serait réduit à un minimum absolu. Cette démarche s’inscrit dans le cadre d’un plan de redressement dont l’objectif est de pallier les conséquences liées à l’épidémie.

Le Royaume s’arme contre la prochaine pandémie

Le gouvernement fédéral a débloqué une enveloppe de 20 millions d’euros. Celle-ci a pour objet la création d’un centre de lutte contre les maladies infectieuses. Unissant les expertises des universités d’Anvers et de Bruxelles, cette initiative a pour vocation de multiplier les essais cliniques afin de créer des dispositifs permettant d’accélérer fortement le développement des vaccins et des tests. L’unité sera constituée de plusieurs composantes, notamment une infrastructure pour accueillir des études cliniques d’inoculation humaine. Elle sera également dotée d’une entité pour mener des études de phase 2 en vaccinologie et d’un laboratoire d’immunologie de haut niveau pour analyser les réponses immunitaires induites par les vaccins. Ce dernier sera également chargé d’identifier les pathogènes émergents et de développer des outils appropriés de test dès qu’une épidémie se profile. Le coût total du projet s’élève à 40 millions d’euros, dont la moitié viendra du secteur privé, mais pas de l’industrie pharmaceutique. L’ensemble du dispositif verra le jour début 2022.

Jusqu’à 180 000 travailleurs belges pourraient perdre leur emploi

D’après une enquête menée par l’Economic Risk Management Group (ERMG), un chômeur temporaire sur cinq risque d’être licencié à court terme. Cela signifie qu’environ 180 000 personnes sont susceptibles de se retrouver sans emploi, soit près de 6% du nombre total des salariés dans le secteur privé. En dépit de la reprise progressive des activités économiques après le déconfinement, les entreprises interrogées font face à une demande très faible. En effet, ces dernières voient leur chiffre d’affaires baisser d’environ 29% par rapport à la situation précédant la crise. L’ERMG confirme que la perte moyenne de volume des ventes rapportée par les entreprises belges n’a jusqu’ici affiché qu’une légère amélioration. Selon les informations, les branches d’activité les plus lourdement impactées sont les arts, spectacles et activités récréatives avec 40% de salariés pouvant être licenciés ; l’hôtellerie, la restauration et les cafés avec 17%. En ce qui concerne les indépendants, 9% de ces derniers font allusion à un risque de faillite probable ou très probable. L’étude, basée sur un échantillon de 2 675 entreprises et indépendants, a été coordonnée par la Banque nationale et la Fédération des entreprises de Belgique.

Hoya Lens Belgium suspend sa production à Kapellen 

Spécialisée dans la production de verres de lunettes, la société Hoya Lens compte fermer son site de production basé à Kapellen. Parmi les 64 employés de l’entreprise, 20 pourraient se retrouver sans emploi. Appartenant à un groupe japonais, la société a déjà lancé une procédure de licenciement collectif. Actuellement, 70% du personnel du site est placé en chômage temporaire en raison de la crise sanitaire. D’après Hoya Lens, cet arrêt d’activité est principalement attribuable à l’évolution du marché. Celui-ci exige notamment l’innovation et la création de produits à grande échelle, ce qui nécessite de grands investissements en permanence. La fermeture est également due à la pandémie du Covid-19. L’entreprise continue toutefois à assurer le reste de ses activités comme la vente et le marketing.