De la gouvernance collective à la stabilité fiscale…
Le nouveau président de Lille Métropole, Damien Castelain, a réussi à réunir autour de sa détermination une gouvernance renouvelée et collective. L’enjeu : devenir «une référence» d’ici 2020.
Elu président de Lille Métropole le 18 avril avec les voix de la gauche, Damien Castelain, maire de Péronne-en-Mélantois, 46 ans, géographe de formation et président du groupe “Métropole passions communes”, a réussi à doter l’institution communautaire d’un bureau très consensuel. Toutes les composantes politiques qui la forment, hors “Rassemblement bleu Marine”, y sont représentées, se partageant les 43 postes de l’exécutif, soit 20 sièges de vice-président, 14 de conseillers délégués et 9 de conseillers de bureau (ou présidents de commission).
On retiendra notamment les noms d’Alain Bernard, maire de Bouvines, premier vice-président et donc bras droit du président, en charge des finances − comme lors de la précédente mandature −, et de la gouvernance, Martine Aubry au rayonnement de la Métropole, Guillaume Delbar à l’enseignement supérieur, Gérald Darmanin à la sécurité et aux transports, Gérard Caudron à l’urbanisme, Vincent Ledoux au développement économique, Bernard Gérard à la métropole citoyenne, Marc-Philippe Daubresse à l’aménagement du territoire, Bernard Hazebrouck au logement, Patrick Geenens à la stratégie foncière ou encore Alain Detournay à la politique de l’eau.
Que retenir de cette séance d’installation ? Dans son intervention liminaire, Damien Castelain a en quelque sorte présenté sa feuille de route : «Je serai un président rassembleur, à la poursuite d’un seul objectif : le développement de Lille Métropole», convaincu qu’il «nous faut rendre la Métropole encore plus proche, encore plus efficace» et «préparer l’avenir ensemble». Des propos et des priorités qui, au-delà des politiques, doivent convenir au monde économique métropolitain, peu enclin aux vagues et désireux, somme toute, de voir se poursuivre un consensus global qui ne lui a pas si mal réussi jusqu’à présent. D’autant qu’en matière de finances, le nouveau président a été clair : «la fiscalité additionnelle n’est pas une solution, je la refuse», s’engageant à contenir les dépenses, à réduire la dette et surtout à assurer «une stabilité fiscale durant tout le mandat». Pour placer l’emploi, le développement économique et l’innovation au cœur de ses multiples priorités, il a annoncé, «afin de renforcer le dialogue et les liens de confiance (avec) les entreprises, la création d’un conseil des entrepreneurs destiné à faire remonter les idées et les attentes». Au-delà, il entend «faire de l’enseignement supérieur et de la recherche un enjeu stratégique de la Métropole», s’atteler à l’accessibilité en travaillant «à la mise en place de nouvelles infrastructures de transport pour la désengorger». Autres rendez-vous évoqués, la transformation de Lille Métropole en métropole européenne dès janvier 2015, avec l’installation d’une conférence métropolitaine, le schéma de coopération transfrontalière, l’adoption du SCOT 2030 et du PLU… «Nous avons six ans pour réussir, six ans pour inventer l’avenir. Cette Métropole sera attractive, créative, innovante, solidaire, équitable et durable ! Nous ferons référence ! J’y crois !», a-t-il conclu. Les Métropolitains n’en attendent pas moins.