De l’autre côté du Channel...
Inquiétude quant à une possible fuite des cerveaux. Un nouveau rapport de députés britanniques siégeant au Comité d’éducation de la Chambre des communes affirme que 32 000 membres européens du personnel universitaire risquent de ne plus avoir le droit de rester dans le pays à cause du Brexit. À la tête du Comité, le député conservateur Neil Carmichael estime que «l’enseignement supérieur au Royaume-Uni est un leader mondial, mais le Brexit risque de nuire à notre compétitivité internationale et au succès à long terme de nos universités». Le rapport publie un sondage annonçant que 53% des universitaires non britanniques cherchent activement à quitter le pays. Neil Carmichael publie une liste de recommandations pour le gouvernement, rappelant que le personnel venant d’Europe représente 16% des équipes enseignantes et chercheuses dans les universités britanniques.
Les petites entreprises veulent se faire entendre avant le Brexit. La fédération des petites entreprises (FSB) a publié un rapport intitulé «Une sortie habile, ce que les petites entreprises attendent du Brexit». On y apprend qu’une PME sur cinq emploie des Européens dans son équipe et que une sur trois fait des affaires avec ou dans l’Union européenne. 40% des petites firmes britanniques s’inquiètent de ne pas pouvoir développer leurs business une fois que le Royaume-Uni sera sorti de l’UE. Un tiers des PME embauchant des employés européens pensent que leur croissance sera affectée si les employés venant de l’UE doivent quitter le Royaume-Uni. Avec l’arrivée de nouvelles barrières pour recruter en Europe, 13% des TPE pensent partir s’installer à l’étranger et 8% s’attendent même à devoir fermer. Le président de la FSB, Mike Cherry, constate «qu’il y une vraie inquiétude de la part des TPE embauchant des Européens, qui vont perdre l’accès aux compétences dont leurs entreprises ont besoin pour survivre et croître. Les travailleurs de l’UE sont vitaux pour notre économie».
La Premier League dans le rouge, malgré des revenus record. Le cabinet d’audit Deloitte à calculé que les clubs du championnat d’Angleterre de football, la Premier League, ont connu lors de la saison 2015-2016 des pertes totalisant 110 millions de livres avant impôts, soit 132 millions d’euros. Ces résultats négatifs ont lieu malgré des revenus record atteignant 3,6 milliards de livres (4,4 milliards d’euros). Parmi les causes de ces pertes, Deloitte pointe une augmentation des salaires de 12%, atteignant un total de 2,3 milliards de livres. Les deux clubs de la ville de Manchester représentent plus de la moitié de la hausse des revenus du championnat.
Un trésor découvert dans un piano. Alors qu’il accordait un piano dans une école secondaire en novembre dernier, Martin Rickhouse a trouvé sous les touches une dizaine de paquets en tissu et une bourse en cuir contenant 900 souverains d’or et d’argent. Une première évaluation estime la valeur de ce trésor entre 300 000 à 500 000 livres, soit 330 000 et 550 000 euros. Frappées entre 1847 et 1915, les pièces auraient été cachées au plus tôt à la fin des années 1920, comme le prouve une ancienne publicité enveloppant l’un des paquets. N’ayant pu retrouver les propriétaires initiaux, la somme du trésor sera répartie entre le propriétaire actuel et l’accordeur de piano. En revanche, les donateurs du piano qui l’avaient acheté en 1983 ne toucheront rien.
La chute du coût de l’énergie éolienne ne profitera peut-être pas autant que prévu. Un rapport de la Commission des transitions énergétiques affirme que les coûts de production des énergies solaires et éoliennes ont chuté de 60% ces cinq dernières années. L’électricité produite par les éoliennes terrestres est ainsi en train de devenir l’énergie la moins chère à produire. Cependant, le Royaume-Uni pourrait ne pas en profiter autant que possible à cause d’une opposition des conservateurs à son encontre. L’année dernière, le gouvernement avait en effet annoncé qu’il n’apporterait plus de subventions pour la construction de nouvelles éoliennes. La production d’énergie éolienne (terrestre et offshore) ne cesse pourtant de croître, dépassant même celle provenant de la combustion du charbon, très polluante, en 2016. L’analyse de la Commission prédit que d’ici 2040, le solaire et l’éolien composeront 45% du mix énergétique.