De l’autre côté de la Manche

AstraZeneca a stoppé ses investissements outre-Manche

Dans un entretien au journal Le Monde, le président du conseil d’administration d’AstraZeneca, Leif Johansson, a expliqué que la firme avait «arrêté d’investir au Royaume-Uni» à cause du Brexit. Le groupe pharmaceutique, né de la fusion entre le suédois Astra et le britannique Zeneca, a d’ailleurs commencé à dupliquer certains équipements scientifiques dans ses installations scandinaves. Leif Johansson a également affirmé qu’au-delà des pertes d’argent, le Brexit est un véritable gaspillage de temps : «J’y passe entre un cinquième et un quart de mon tempsC’est un sujet éminemment stratégique. Il est très rare qu’on ait une réunion du conseil d’administration qui ne le mentionne pas.»

Forte progression des salaires

À quelques mois du Brexit et malgré les incertitudes persistantes sur son issue, l’économie britannique montre néanmoins quelques signes de vigueur. Premièrement, le taux de chômage s’est stabilisé à 4% sur trois mois à la fin du mois d’août, soit son niveau le plus bas depuis 43 ans. Par ailleurs, selon l’Office of National Statistics (ONS), le salaire hebdomadaire moyen a progressé de 3,1% sur la même période. C’est la plus forte hausse rencontrée depuis 2009. Cependant, le nombre de personnes ayant un emploi a reculé de 5 000 personnes alors qu’une hausse de 11 000 était attendue. En effet, si le taux de chômage diminue, c’est principalement à cause d’une hausse des personnes inactives, sortant ainsi des statistiques du chômage.

Le directeur de RBS met en garde contre le risque de récession

Au micro de la BBC, Ross McEwan soutient qu’un Brexit sans accord entraînerait sûrement une récession économique outre-Manche dès 2019. «Nous anticipons une croissance entre 1% et 1,5% pour l’année prochaine, mais si nous obtenons un mauvais Brexit, alors elle pourrait être à zéro ou négative et cela affectera notre rentabilité et notre cours de Bourse», a expliqué le directeur général de la banque RBS. Il a également précisé que la banque était déjà plus prudente pour accorder des prêts dans certains secteurs, tels que le commerce et la construction. Ross McEwan ajoute d’ailleurs que certaines grandes entreprises reportent leurs investissements, dans l’attente de l’issue des négociations.

Le Royaume-Uni à la pointe de l’intelligence artificielle

Selon un baromètre France Digitale/Roland Berger publié le 16 octobre, le Royaume-Uni est le pays européen hébergeant le plus grand nombre de start-up opérant dans le domaine de l’intelligence artificielle. L’enquête recense 774 jeunes entreprises actives dans les technologies de ce type, contre 308 en France. Le Royaume-Uni regroupe ainsi 34% des start-up européennes spécialisées dans l’intelligence artificielle. Le pays n’héberge cependant que 38 centres de recherche, contre 82 dans l’Hexagone.