De l’autre côté de la Manche

Jaguar Land Rover impose une semaine de trois jours à ses employés

Secteur clé de l’industrie britannique, l’automobile connaît une mauvaise période. Le groupe automobile Jaguar Land Rover demande à ses employés de l’usine de Castle Bromwich de ne travailler que trois jours par semaine jusqu’à Noël. Selon le député de Birmingham Erdington, Jack Dromey, cette mesure résulte «à la fois du Brexit et d’une mauvaise gestion par les ministres de la transition post-diesel […]. Le Brexit menace désormais le joyau de l’excellence manufacturière britannique.» Le constructeur explique cette décision par la nécessité de réajuster le planning de production à la demande. Au début du mois, le directeur général de Jaguar Lad Rover, Ralf Speth, avait alerté sur la menace que représente un Brexit sans accord pour des dizaines de milliers d’employés britannique du secteur automobile.

Trois entreprises sur cinq rencontrent une pénurie de compétences

Selon une recherche de l’Open University, le manque de travailleurs compétents ne cesse de s’aggraver. Ainsi, trois entreprises sur cinq ont déclaré que la pénurie de compétences s’est accrue au cours des douze derniers mois. Avec le Brexit qui se rapproche, les entrepreneurs sont plutôt pessimistes, puisque plus de la moitié d’entre eux s’attendent à ce que la situation se détériore au cours de l’année. Le très faible taux de chômage que connaît le Royaume-Uni (4,1%) contribue à cet état de fait alors que le nombre de migrants en provenance de l’UE est au plus bas depuis quatre ans. Pour remédier à la situation, les recruteurs tentent d’attirer les travailleurs avec des salaires plus élevés et en augmentant les frais de recrutement.

Orège vend deux solutions mobiles pour le traitement des boues

La société française, spécialisée dans «la conception et l’industrialisation de solutions de traitement des boues urbaines et industrielles», vient de remporter un marché au Royaume-Uni pour deux solutions mobiles intégrées (SLG+Flosep), pour un montant total de 400 000 livres sterling (soit environ 450 000 euros). Ces solutions seront exploitées par Anglican Water dans huit stations d’épuration. Embarquée sur une remorque de moins de 3,5 tonnes, la technologie SLG permet de réduire au moins de 50 à 60% le volume des boues transportées.

Accord ou pas, le Brexit aura un coût selon le FMI

Lors d’une conférence de presse tenue à Londres le 17 septembre, la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde, a assuré que le Brexit aura un coût pour l’économie britannique, quels que soient les scénarios. Ce coût sera également partagé, mais dans une moindre mesure, par l’Union européenne. Selon le FMI, la croissance du Royaume-Uni ne dépassera pas +1,5% pour 2018 et 2019 dans le meilleur des cas, c’est-à-dire si un accord de sortie est signé entre Londres et Bruxelles. Le taux de croissance aurait dû atteindre +1,75% si le pays était resté membre de l’UE.