Reconversion professionnelle
Dargnies : Lost Garden récompensée par l'Adie
Grâce à l’aide financière de l’Adie, Laurent Bascop a pu obtenir un prêt à taux zéro pour se lancer dans le maraîchage biologique. Un projet qui a tellement séduit l’association qu’elle lui a décerné un prix départemental et un prix national.
Il n’y a pas plus heureux que Laurent Bascop, 43 ans, dans son jardin maraîcher. C’est suite à un accident de la route qu’il a décidé de changer de voie professionnelle en devenant maraîcher. Une orientation inespérée alors qu’après de multiples opérations les médecins lui avaient prédit qu’il ne pourrait plus travailler. Pour le moment, il est employé dans le secteur du verre mais dès que son activité pourra le faire vivre, en 2025, il s’y consacrera à plein temps.
Originaire de Woincourt, il a eu la chance de pouvoir louer deux parcelles très fertiles à Dargnies. L’une de 1 900 m² et la seconde de 200 m² dans laquelle il a notamment planté des arbres fruitiers qui donneront en 2026 : « Petit, je jardinais avec mon grand-père, puis mon père, confie-t-il. Le propriétaire trouve que j’ai un beau projet entre les mains. Il va me confier une troisième parcelle de 7 000 m². Rapidement, j’espère pouvoir acheter les trois terrains. »
D’ores et déjà chacun peut venir s’approvisionner en courgettes, potirons, citrouilles, radis, navets, artichauts, tomates roma et cerises, choux : « J’ai de très bon retour, se félicite t-il. Les gens me disent qu’ils savent ce qu’ils mangent, que c’est bon, que ça n’a rien à voir avec ce qu’ils trouvent en supermarché et que les prix sont peu élevés. Ils sont originaires du village et des alentours. Ils viennent cueillir eux mêmes dans le jardin. J’aime bien discuter avec eux. »
En 2024, son offre va s’enrichir d’haricots verts, de fraises, de framboises… Il va aussi se tourner vers des légumes anciens comme les topinambours. Une spécificité qui donne son nom à son activité : Lost Garden. Il entend aussi développer une mini-ferme pédagogique avec présence de lapins, de chèvres, d’animaux de basse cour, leur fumier lui permet déjà d’alimenter en engrais ses cultures biologiques.
Grâce à Cap emploi, il a trouvé une oreille attentive auprès de l’association l’Adie qui finance, conseille et accompagne les entrepreneurs dans la création et le développement de leur activité. Après la visite de deux conseillères sur l’exploitation, il a obtenu un prêt à taux zéro de 5 000 euros. Cela lui a permet d’acquérir un motoculteur et d’investir sur l’achat et l’installation d’un chalet de 36 m² pour accueillir sa clientèle : « Sans eux, le projet n’aurait pas été possible », remercie t-il.
Une bonne nouvelle n’arrivant jamais seule, il a obtenu de l’Adie un premier prix départemental de 1 500 euros dans la catégorie Rransition écologique et exclusive et un prix national de 2 500 euros dans la même catégorie. Laurent Bascop a déjà investi ces sommes dans son activité : « J’ai acheté une tronçonneuse, un taille-haie, du grillage, des graines, installé une serre. C’est un bon coup de pouce et cela fait plaisir de voir qu’il y a des gens qui croient en moi et en mon entreprise. Un restaurant des alentours attend après mes produits. J’ai donc tout pour être heureux ! »
Le grand public peut se rendre sur place tous les jours de la semaine de 8 heures à 12 heures et de 13 heures à 18 heures, sauf le jeudi.