Dans les Hauts-de-France, Aldi vise désormais les centres-villes
Le groupe Aldi vient d’ouvrir son 162e magasin des Hauts-de-France rue Solferino à Lille. Les premiers clients ont franchi les portes, étonnés de découvrir le groupe, habituellement implanté en zone rurale, en plein centre-ville. L’adaptation était de mise.
«Notre volonté est d’installer un magasin à moins de quinze minutes de chacun de nos clients», introduit François Ryckelynck, directeur régional Aldi de Bois-Grenier. De cette maxime est donc né le 162e magasin Aldi dans les Hauts-de-France, implanté rue Solferino, mais surtout l’un des premiers magasins en centre-ville de la région. «Notre stratégie nationale vise à nous développer dans les centres-villes. Ici, nous sommes dans la ville la plus dynamique des Hauts-de-France, avec une densité de population non négligeable. Il était important de nous y installer. Si vous voulez, ce 162e magasin est un peu une vitrine de ce que nous allons développer un peu partout prochainement», ajoute Antoine Cornuel, responsable développement Aldi France.
Le bâtiment que le groupe loue depuis décembre a un volume de 717 m2 dont 505 sont réservés à la surface de vente, le reste abritant un espace de stockage et des locaux pour les employés. «En étant implanté en centre-ville, nous visons entre autres une clientèle d’étudiants et de jeunes couples. Nos prix seront les mêmes que dans nos magasins situés en zones rurales. Nous proposerons toujours de la qualité mais à prix discount», poursuit François Ryckelynck. Pour faire tourner le magasin, dix salariés ont été embauchés ainsi que deux contrats étudiant.
Qui dit centre-ville dit adaptation
Le nouveau magasin de la rue Solferino à Lille est deux fois plus petit que les 161 autres des Hauts-de-France, alors il a fallu s’adapter. Le groupe Aldi a d’ailleurs collaboré avec le cabinet d’architectes Lemay Toulouse & Associés, basé à La Madeleine, pour les travaux et l’aménagement intérieur. «Il est important pour nous de travailler avec des collaborateurs qui connaissent la région. À l’entrée, nous avons fait poser de grandes vitres pour faire entrer la lumière naturelle et nous n’avons pas installé de faux plafond afin de garder un maximum d’espace, ainsi les clients ne se sentent pas oppressés», précise Antoine Cornuel.
Les étagères où sont placés les produits sont aussi différentes de celles des autres magasins : elles sont deux fois moins larges et plus hautes. «Cela nous permet de proposer un maximum de produits même dans une boutique plus petite», explique le directeur régional Aldi de Bois-Grenier. Près de 1 600 produits sont ainsi exposés.
D’autres adaptations ont été nécessaires pour s’installer en ville : les amplitudes horaires d’ouverture sont plus larges, de 8h à 21h, car, en ville, les gens font régulièrement leurs courses en sortant du travail ou sur l’heure de la pause déjeuner. Le magasin est aussi réapprovisionné tous les jours, mais les camions de livraisons déposent les stocks en milieu d’après-midi afin de ne pas déranger le voisinage, ni bloquer la circulation. «Ce n’est pas la ville qui s’adapte au groupe Aldi, mais bien notre magasin qui s’habitue à la ville de Lille. Il y a de nombreuses contraintes en centre-ville que nous ne rencontrons pas en zone rurale. Avec ce magasin, nous serons rodés pour l’ouverture des prochains», conclut Antoine Cornuel.