Croissance : la région à la traîne ?
Dans une récente enquête, l’Insee régional met en avant que la croissance du Grand Est décroche depuis 1998. Avec 0,9 % par an entre 1990 et 2018, la progression moyenne du PIB régional est le deuxième plus faible des régions métropolitaines.
A la traîne la croissance dans la région, du moins depuis 1998 et jusqu’en 2018 ! Constat établi par une étude de l’Insee régional parue la semaine dernière. «En 2018, le PIB du Grand Est s’élève à 161 milliards d’euros, soit 6,8 % du PIB national français, une part plus faible que le poids démographique de la région (8,3 % de la population française)», peut-on lire dans cette enquête. Le Grand Est se classe au 7e rang des régions françaises, loin derrière l’Île-de-France et Auvergne-Rhône-Alpes situées aux premiers rangs (respectivement 30,8 % et 11,5 % du PIB national).
Moindre performance économique
Raison principale : la crise de 2008-2009 et ses effets. «La crise de 2008-2009 a affecté toutes les régions à des degrés divers. La reprise de la croissance du PIB national commence en 2010 et le niveau d’avant-crise est atteint en 2011. Le Grand Est subit plus longtemps les effets de la crise, il renoue brièvement avec la croissance en 2011 et ce n’est qu’en 2018 que le PIB s’approche de son niveau de 2007, grâce à une croissance soutenue en 2017 et 2018.» Le caractère plus industriel de la région et moins tournée vers les services n’est pas la principale cause de la plus faible croissance du Grand Est depuis 1990. «Ceci s’explique par une moindre performance économique. L’augmentation de la valeur ajoutée est plus faible que dans les autres régions dans la plupart des secteurs d’activité. Le nombre croissant de travailleurs frontaliers, qui contribuent à la croissance des régions voisines est également une des causes du phénomène» Interrogatif, dans un climat actuel de sortie de crise...