Crise mine...
Après la crise de 2008-2009, le Grand Est a été marqué par des baisses d’effectifs dans les entreprises pérennes ! Constat établi par l’Insee dans une de ses dernières enquêtes.
«En 2017, l’emploi salarié marchand dans la région Grand Est reste inférieur à son niveau d’avant la récession de 2008-2009. Toutefois de nombreux emplois sont créés dans la région entre 2008 et 2017 : la diminution globale du niveau de l’emploi régional masque les flux d’emplois, à la hausse comme à la baisse, qui résultent des transformations du tissu productif», peut-on lire dans cette enquête. Un retour en arrière, dans une période récente du monde d’avant, qui peut légitimement interroger sur le réel impact qu’auront les conséquences de la pandémie actuelle. Le comparatif avec le choc financier de l’année 2008 avec toutes les conséquences connues est souvent mis en avant. Reste que la situation actuelle n’a rien à voir avec celle de la première décennie du siècle. La récession de 2008-2009 avait une origine purement financière avec un effondrement des fameuses subprimes entraînant une spirale infernale. Les maux étaient connus, identifiés, il n’y avait plus, d’une certaine façon, qu’à les éradiquer et c’est beaucoup, disons, plus simple, que de combattre un virus (des virus ?) mutant, vicieux et de plus en plus incontrôlable. Aujourd’hui, la crise économique et sociale qui se renforce un peu plus de jour en jour est la conséquence d’une donne violente, d’un choc externe mettant à mal l’économie réelle. Face à cette situation exceptionnelle, l’ampleur des dépenses publiques mises en œuvre pour répondre aux impacts de la Covid-19 a permis de limiter les dégâts économiques, de panser les plaies mais aujourd’hui la gangrène gagne. Bon nombre d’entreprises demeurent encore sous perfusion tandis que certaines retrouvent de l’oxygène voyant dans cette crise une opportunité certaine de développement. Cette relance, tant attendue, laissera indéniablement bon nombre de pans économiques de côté. La résilience et l’adaptation réalisées quotidiennement par bon nombre de pilotes d’entreprises suffiront-elles à envisager un réel rebond ? Y croire est déjà un pas sur la bonne voie. Du moins on l’espère...