Créer un réseau pour développer son entreprise

Les réseaux fleurissent, ils regroupent des entreprises œuvrant dans le même domaine d’activité ou dans une zone géographique précise. Il existe également des réseaux purement business. Face à cette offre pléthorique, il est parfois difficile pour le chef d’entreprise de s’y retrouver. Voici quelques conseils pour bien appréhender et développer ses réseaux.

À l’échelle de la région des Hauts de France, on dénombre 350 réseaux, ils regroupent entre 12000 et 15 000 chefs d’entreprises. À l’échelle de l’Artois, il en existe plus de 60.
À l’échelle de la région des Hauts de France, on dénombre 350 réseaux, ils regroupent entre 12000 et 15 000 chefs d’entreprises. À l’échelle de l’Artois, il en existe plus de 60.
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À l’échelle des Hauts-de-France, on dénombre 350 réseaux qui regroupent entre 12 000 et 15 000 chefs d’entreprise. À l’échelle de l’Artois, il en existe plus de 60. ©le5studio

Aujourd’hui, un dirigeant d’entreprise ne peut plus attendre que les clients viennent spontanément le contacter. Il a besoin d’une présence sur le web, mais aussi de se développer et d’utiliser les réseaux. Thierry Lowys, responsable du service réseau de la chambre consulaire de l’Artois, expose ainsi que «dans la vie, que l’on soit dirigeant ou pas, on a un environnement qui tourne autour de deux types de réseaux : les réseaux faibles et les réseaux forts». Le réseau fort est constitué de ceux avec qui nous avons des relations récurrentes : la famille, les amis, les personnes qui fréquentent un club de sport. C’est par essence un réseau de personnes avec lesquelles nous avons des liens forts et des relations privilégiées. Avantage : ce sont des personnes que nous connaissons bien ; inconvénient : c’est un réseau fermé. «Dans le domaine professionnel, le fait de faire partie d’un club des DRH ou des logisticiens constitue également un axe fort. Lors des rencontres, les membres de ce type de club parlent de leur métier, ils se connaissent tous», poursuit-il. Il est donc primordial de savoir également développer ce que l’on appelle les liens faibles. Graviter dans des clubs, aller à des réunions pour rencontrer des personnes d’autres univers, ayant des métiers différents, permet d’entrer en contact avec d’autres personnes et déboucher sur ce que l’on recherche. «C’est donc un faux ami, on a naturellement des liens forts, mais il faut développer les liens faibles», affirme Thierry Lowys.

L’avantage des réseaux

Les réseaux, les clubs de zone permettent dans un premier temps de rompre l’isolement du dirigeant. «Le chef d’entreprise est seul à prendre les décisions finales dans la manière de gérer son entreprise et il est en permanence la tête dans le guidon.» Dans les clubs, il va rencontrer d’autres dirigeants et échanger, notamment sur les problèmes qu’il rencontre. «Même si ça ne résout rien, ça lui permet de se rendre compte qu’il n’est pas seul à avoir des difficultés et ça lui fera réellement beaucoup de bien d’en parler.» Il y a aussi tout un spectre de valeurs ajoutées apporté : «C’est l’échange de bonnes pratiques, ça permet de gagner du temps et donc de l’argent.» Troisième élément, il s’agit de développer les courants d’affaires de proximité. «Parfois, il existe dans la même zone, à quelques kilomètres, un prestataire capable de répondre à un besoin, à une problématique, mais on ne le connaît pas.» Achats groupés, lobbying, les réseaux permettent aux entreprises de faire des économies substantielles et surtout de se faire entendre. Une étude du journal Les Echos montre que 30 à 40% du chiffre d’affaires des PME/PMI sont réalisés grâce au réseau de proximité de son dirigeant. Ils sont donc primordiaux. «Il aura fallu du temps, mais, aujourd’hui, les dirigeants se rendent compte qu’ils ne peuvent plus vivre isolés.»

Une stratégie réseau

On parle souvent de stratégie marketing, digitale ou de communication. Thierry Lowys évoque, lui, le besoin de mettre en place une stratégie réseau. «Nous sommes régulièrement sollicités par des dirigeants qui veulent intégrer les réseaux, mais ils ne savent pas comment les aborder.» Tout dépend de ce que va rechercher le dirigeant. «S’il souhaite rencontrer d’autres dirigeants, se former, il peut intégrer un club e6, l’APM ou encore le CJD s’il n’est pas frappé par la limite d’âge.» S’il souhaite développer ses courants d’affaires, il peut intégrer des clubs business, comme les BNI, les clubs Odyssée. «S’il y a une volonté de se rapprocher de personnes partageant une même passion, il peut rentrer dans un club thématique (football, rugby, golf…), un réseau de type Entreprendre, etc.» Dernière typologie, les clubs géographiques, les clubs de zone ou regroupant des entreprises travaillant à proximité les unes des autres. «Tout dépend donc des motivations et des inspirations de chacun», conclut Thierry Lowys. Mais s’il existe de nombreux clubs et réseaux, un dirigeant qui souhaite s’impliquer doit le faire de manière active, au risque de perdre du temps et de l’argent. Il convient aussi de contacter la Chambre consulaire qui peut orienter les entreprises vers ce qui leur conviendrait le mieux.

Phrase en gros et entre guillemets: 

«Aujourd’hui, les dirigeants se rendent compte qu’ils ne peuvent plus vivre isolés.»