Crédit du Nord : un bel exercice 2014

Dans une conjoncture que chacun souhaite davantage porteuse, le Crédit du Nord a poursuivi l’an dernier son développement commercial et affiché des résultats dans la continuité de ceux de 2013.

D.R.

Philippe Aymerich, directeur général, et Philippe Merviel, directeur régional.

 «Les projections d’indicateurs en train de repasser au vert sont nombreuses, il y a des perspectives un peu meilleures, mais le frémissement n’est pas encore avéré. Comme l’an dernier, nos commentaires sont dans la prudence. Il semblerait que la flamme soit plus vive cette année. On espère que cela va se confirmer, même s’il ne faut pas s’attendre à un retournement extraordinaire de la situation.» Tel a été le commentaire «conjoncture» de Philippe Aymerich, directeur général du groupe Crédit du Nord, lors de la présentation à Lille de ses résultats 2014.

Des propos que Philippe Merviel , directeur régional, a régionalisés, en indiquant «ne pas avoir de contreparties régionales aussi flagrantes», ce qu’il explique par une région qui «n’est pas forcément représentative du national» du fait, par exemple, d’un tissu industriel moins équilibré, du poids du chômage. «La région compte des entreprises dynamiques, mais sur les deux dernières années, elles ont beaucoup thésaurisé  et peu investi. Sur les trois premiers mois de l’année, on voit toujours les particuliers thésauriser avec des dépôts à vue en progression chez nous de 8%, mais les chiffres des dépôts à vue des entreprises ralentissent et sont très flats, c’est peut-être le signe d’un début de l’investissement.»

Peu diserts sur la conjoncture − le Crédit du Nord préfère positiver, parler développement et mettre «l’innov’action en scène»  comme il a eu l’occasion de le faire le 22 avril, dans le cadre de sa Journée des professionnels au stade Pierre-Mauroy à Lille −, Philippe Aymerich et Philippe Merviel l’ont été davantage sur les résultats 2014 du groupe. Leur principale source de satisfaction aura été la «progression significative» du fonds de commerce de la banque − + 121 9000 clients particuliers à 2 256 000 (+2,2%), + 16 400 clients professionnels à 211 000 (+3,2%) − et «un peu plus stable» sur le marché des entreprises (chiffre d’affaires supérieur à 1,5 M€) + 1 404 à 47 800 (+ 0,4%) du fait d’un effet attrition. «Ces chiffres traduisent que la promesse faite aux clients continue d’être attrayante», s’est félicité Philippe Aymerich.

«L’activité 2014 a été extrêmement tonique», a-t-il poursuivi en évoquant  d’une part les dépôts clientèle en progression de 7,5% à 33,227 Mds€ («une bonne nouvelle mais qui traduit aussi beaucoup d’attentisme, de prudence, voire d’inquiétude») et les encours d’épargne gérée à 25,550 Mds€ (+0,6%) avec une progression de  % de l’assurance-vie et une sortie des entreprises des OPCVM, et d’autre part les crédits clientèle dont l’encours s’élève à 36 ,176 Mds€ en progression de 2%. «On aime prêter», a assuré Philippe Aymerich en citant les volumes de crédits à l’habitat consentis aux particuliers (3,8 Mds€) et ceux décaissés pour le financement de l’économie, près de 3 Mds€ sous forme de crédits d’équipement ou de crédit-bail en progression de 8,6%.

Quant aux résultats financiers, on retiendra surtout un produit net bancaire consolidé à 1,924 Md€ en progression de 0,4% après retraitement, du fait notamment d’une forte progression des marges sur dépôts (+58,8%), et malgré une marge d’intérêt sur les encours de crédits en retrait de 4,5%, des frais généraux contenus et, au final, un résultat brut d’exploitation retraité en baisse de 0,4%  et un bénéfice net part du groupe consolidé retraité de 340 M€ en baisse de 10,9%.

Au niveau régional, le Crédit du Nord affiche aussi de belles progressions sur son fonds de commerce, +1,5% sur le marché des particuliers à 452 185, + 2,7% sur celui des professionnels à 20 999, + 10,9% sur celui des associations à 5 968, mais -0,4% sur le marché des entreprises et -0,7% sur celui des institutionnels à respectivement 4 515 et 421 clients. Les volumes traités affichent des progressions supérieures à la moyenne consolidée constatée par la Banque de France au niveau régional : + 4,8% pour les dépôts à 4,955 Mds€ («une belle performance» comparée au + 1,9% de la moyenne BdF), +2,5% pour les crédits à 6,167 Mds€ (0% moyenne BDF) dont +3,2% pour les crédits immobiliers (1,7% moyenne BdF) à 4,232 Mds€  et +0,1% pour les crédit MLT entreprises (-0,1% moyenne BDF) à 1,156 Md€. «La région a été plutôt dynamique au niveau des dépôts et des crédits, a commenté Philippe Merviel. On essaie d’être le plus possible aux côtés des entreprises pour assurer la dynamique de développement