Crédit agricole SA : une bonne santé retrouvée
Groupe coté au CAC 40, Crédit agricole SA a tenu l’assemblée générale de ses actionnaires pour la première fois à Lille le 20 mai dernier. Quelque 800 actionnaires y ont participé pour se réjouir de la bonne santé retrouvée de leur société.
Photo AGcasaSalle
Photo AGcasaSander
Photo AGcasaChiffet
Accueillis par Bernard Pacory et François Macé, respectivement président et directeur général de Crédit agricole Nord de France, qui n’ont pas manqué d’évoquer les atouts de la région − illustrés aussi au travers d’un film aux images très valorisantes −, quelque 800 actionnaires ont participé à l’assemblée générale de Crédit agricole SA, tête de réseau du groupe bancaire coopératif, qui s’est tenue à Lille Grand-Palais en présence de Jean-Marie Sander et de Jean-Paul Chiffet, respectivement président et directeur général. Une première pour le groupe, habitué à tenir une année sur deux ses AG en région, que cette réunion lilloise, alors que jusqu’ici il s’était contenté de réunions d’actionnaires comme en octobre 2014. L’occasion pour lui de réaffirmer son attachement à la proximité avec ses territoires, relayée certes par une retransmission sur le site internet du groupe et une possibilité d’expression par Internet sur les résolutions soumises au vote via la plate-forme Votaccess.
Un dividende de 0,35 € par action. L’ensemble des 26 résolutions présentées par le conseil d’administration a été adopté et c’est un dividende de 0,35 € par action qui sera distribué. Les actions inscrites au nominatif sans interruption depuis le 31 décembre 2012 et jusqu’à la date de mise en paiement du dividende recevront une majoration de dividende de + 10%, soit 0,035 € par action. Deux options, exerçables entre le 28 mai et le 12 juin 2015 inclus, sont offertes aux actionnaires pour le paiement du dividende : soit le paiement intégral en numéraire, soit le paiement intégral en actions avec un prix d’émission des actions de 12,17 €. L’actionnaire majoritaire de Crédit agricole SA, la SAS Rue la Boétie, a confirmé son intention d’opter pour le paiement du dividende en actions nouvelles.
Dans son allocution, le président de Crédit agricole SA, Jean-Marie Sander, a notamment indiqué souhaiter “à l’heure où se met en place une nouvelle équipe de direction générale, contribuer à la création de l’énergie positive dont elle aura besoin dans les mois et les années qui viennent, pour relever les grands défis qui se présentent à notre groupe. Pour ma part, j’accompagnerai la mise en place de cette nouvelle équipe et je mettrai fin à mes fonctions de président du conseil d’administration avant la fin de l’année. A ma manière, je contribuerai ainsi à renforcer l’unité du groupe, unité à laquelle j’ai toujours œuvré et qui me tient à cœur“.
En ordre de marche. Avant qu’en application de la décision prise par le conseil d’administration le 24 février, Philippe Brassac ne prenne, à l’issue de l’assemblée générale, ses fonctions de directeur général en remplacement de Jean-Paul Chifflet, ce dernier a évoqué le redressement du groupe opéré depuis 2011-2012, avec des résultats 2014 en ligne, à 2,340 Mds€ pour le résultat net part du groupe et à 4,920 Mds€ pour le groupe dans son ensemble (avec les caisses régionales), résultats qui atteignent respectivement 784 M€ et 1,228 Md€ pour le premier trimestre 2015. En clôturant 42 années passées au Crédit agricole, après avoir rappelé la nature et les premiers acquis du projet de groupe annoncé il y a un an, Jean-Paul Chifflet a synthétisé : “Le groupe Crédit agricole a restauré sa rentabilité et sa solidité, renforcé ses performances et son efficacité, a clarifié ses orientations, ses objectifs et il respecte son plan de marché. Il a décidé d’orienter en 2014-2015 son action sur deux thématiques : la transparence et le dialogue avec les parties prenantes, et le financement de la transition énergétique.” Il aurait pu en rester là, mais a tenu à “sensibiliser les régulateurs, Bruxelles, Bâle, Washington, Paris (sur le fait qu’) on ne peut qu’être inquiet des contraintes qui ne cessent de s’ajouter au détriment, clairement, de la capacité des banques d’exercer leur métier, c’est-à-dire de financer l’économie. (…) Il est grand temps aussi que l’on réforme le fonctionnement de l’épargne réglementée en France, son niveau de rémunération, ses incitations fiscales… C’est directement l’activité économique des Français qui est en danger“.