Services

CosmétiCar, le lavage auto sans eau est à Amiens

Antoine Leclercq, 21 ans, a ouvert début février, une franchise de CosmétiCar. Il lave les véhicules à Amiens, et dans un rayon de 30 km, avec un gobelet d’eau et des produits éco-responsables.

Antoine Leclercq utilise la technique du lavage sans eau, qui existe depuis le début des années 2000. ©Aletheia Press/ E.Castel
Antoine Leclercq utilise la technique du lavage sans eau, qui existe depuis le début des années 2000. ©Aletheia Press/ E.Castel

Ce matin-là, à 9 heures tapantes, Antoine Leclercq s’apprête à nettoyer l’intérieur de la voiture d’Isabelle, à Amiens Nord. « Ma voisine a fait appel à lui il y a quelque temps, quand j’ai vu le résultat, je n’ai pas hésité !, lance l’habitante, et puis avec mon chien, un cocker à poil long, ma voiture est souvent sale. J’étais en vacances, et au lieu d’aller dans une station de lavage, j’en ai profité pour l’appeler. »

Antoine Leclercq va passer une heure et demie à nettoyer sa voiture, de fond en comble, « pendant ce temps-là, je peux vaquer à mes occupations, c’est l’avantage qu’il vienne à domicile », ajoute Isabelle. Coût de la prestation : 55 euros, « cela vaut le coup, selon elle, car en plus, ce sont des produits bons pour l’environnement qui sont utilisés ».

Une carrosserie peau de bébé

Le jeune entrepreneur, installé à Amiens Nord, fait partie d’un réseau d’une centaine de franchisés de CosmétiCar, dans toute la France. « J’ai travaillé deux ans et demi dans la grande industrie, Procter et Gamble, Amazon, en intérim, explique-t-il. Cela ne me plaisait pas du tout, c’est un secteur polluant, moi, je suis très orienté écologie. »

Il voulait aussi être son propre patron, et être en contact avec les clients. En faisant des recherches, il est tombé sur CosmétiCar, qui cochait toutes les cases pour lui. L’enseigne nettoie les véhicules, uniquement avec des produits écologiques, et sans eau, ou quasiment. « J’utilise un gobelet d’eau par voiture, là où il faut 250 litres d’eau par lavage avec un karcher. Le reste, ce sont des produits développés par la marque dans un laboratoire français, donc made in France, sans aérosol et sans produits chimiques. 90% du véhicule est nettoyé au chiffon, microfibres lasers, lustrants, etc. »

Chaque produit a sa cible, « je suis capable d’enlever la tache d’un cuir, de nettoyer un plastique abîmé, ou de faire disparaître des micro-rayures. Chaque détail est ciblé, la carrosserie brille et ressemble à une peau de bébé ».

50 000 euros d’emprunt

Il lui a fallu une année avant de se lancer en tant que franchisé et convaincre les banques, « je devais emprunter 50 000 euros, pour payer la formation, le droit d’entrée, mon véhicule, mon matériel »

Antoine Leclercq a suivi une formation avec CosmétiCar de trois semaines, pour apprendre tous les aspects techniques et aussi la partie commerciale, « mon point faible ! ». Ouvert en février dernier, il compte 90 clients, la moitié de particuliers, l’autre d’entreprises. 

« Je souhaite développer cette partie entreprise, pour arriver à 80% de mon activité, car c’est plus rentable. » Il démarche donc au quotidien, entre deux lavages pour des particuliers. Il ne se dégage pas encore de salaire, « dans mon prévisionnel, ce n’est pas avant 2023, on verra comment cela évolue, en attendant, je n’arrête pas de travailler, tous les jours, sauf le dimanche matin, j’ai 21 ans, je suis jeune ! », sourit-il.