Aménagement

Conty entend entretenir son dynamisme

Retenue dans le cadre de l’opération "Petites villes de demain", la bucolique Conty a su conserver son attractivité. Pascal Bohin, le maire de la commune depuis 2014, ne veut pas s’endormir sur ses lauriers. 


Le maire de Conty Pascal Bohin est aussi vice-président au Conseil départemental de la Somme.
Le maire de Conty Pascal Bohin est aussi vice-président au Conseil départemental de la Somme.

Picardie la Gazette : Présentez nous votre commune…

Pascal Bohin : Conty est une commune de 1 833 habitants, un nombre en légère augmentation, qui va continuer de progresser car un constructeur privé a en projet un lotissement de 37 maisons. 

Notre commune, traversée par la Coulée verte, une ancienne voie ferrée devenue chemin de randonnée, est attractive : elle est à la fois située en milieu rural et à 20 minutes du CHU-Amiens Picardie. L’embranchement avec l'A16, à cinq minutes au Bosquel, et l’A29 à 20 minutes à Croixrault, constituent également des points forts. 

La commune compte quatre établissements scolaires : un collège de 400 élèves, une école élémentaire publique de 220 élèves, une école élémentaire privée de 100 élèves et une Maison familiale rurale d’une centaine d’élèves. 

L'offre santé est assez complète : deux cabinets médicaux avec quatre médecins généralistes, un cabinet avec deux dentistes, deux kinés, un centre médico-psycho-pédagogique, un ostéopathe, neuf infirmières, une sage-femme et une pharmacie. 

Il y a également un vétérinaire, un notaire et deux avocats qui tiennent des permanences. Il est aussi possible de prendre des rendez-vous en mairie avec l’architecte des Bâtiments de France, cela permet d’ajuster des dossiers. 

Et du côté de l'économie ?

Conty compte une vingtaine de commerces, il reste quelques vitrines vides. Le commerce dans une ville est une chaîne composée de plusieurs maillons, un de moins, c’est toujours grave. Il est important par exemple que le parent d’élèves puisse aller chercher des steaks chez le boucher, du pain chez le boulanger et le journal à la maison de la presse.

Nous organisons deux marchés, le vendredi et le samedi matin, qui attirent les habitants et qui font travailler les commerçants du centre-bourg. Les gens ont besoin de sortir, de se divertir.

Atel, fabricant de voitures hippomobiles qui emploie huit personnes, est un fleuron de la commune, l’entreprise s’est bien développée. Nous avons aussi une scierie d’une dizaine de personnes, et une dizaine d’artisans sont installés dans la commune.

Enfin, Les ateliers du Val de Selle, un Établissement et service d'aide par le travail (Esat), accueillent 60 adultes handicapés et proposent diverses activités, le lieu abrite aussi un centre équestre.

Concentré, le centre-bourg n’en est pas moins dynamique.

Vous avez tenu à intégrer les "Petites villes de demain", pour quelles raisons ?

Nous sommes en binôme avec Poix-de-Picardie et devons travailler ensemble pour trouver des sujets communs, pour le moment, tout cela est en stand by. Nous attendons le recrutement par la Communauté de communes Somme sud ouest d’un chef de projet. Après avoir maintenu certains secteurs à 30 km/ h et refait le centre-bourg il y a trois ans - voirie, stationnement et mise en sécurité -, nous voulons encore insister sur l’attractivité commerciale du bourg. 

Cela pourrait passer par la facilitation d’accès à des locaux. Nous misons aussi sur une politique de l’habitat car nous nous rendons compte que les propriétaires sont de plus en plus nombreux à ne plus mettre leurs logements en location, ils rencontrent trop de problèmes. Cela amènerait pourtant plus de monde dans les commerces, et d’élèves dans les écoles.

Les mobilités douces sont aussi un sujet dont nous devons nous emparer. Il faudrait repenser par exemple la signalétique pour inviter les gens à se rendre à pied jusqu’aux commerces, envisager un mode de stationnement différent… Ce sera au chef de projet de nous aider. C’est toujours bénéfique d’avoir des avis et idées extérieurs.

L’église sera rénovée en cinq phases.

Quels sont vos autres gros projets ?

La rénovation de l’église Saint-Antoine, classée Monument historique et datant du XVIe siècle, est le projet phare du mandat. Nous allons y consacrer 2,2 millions d’euros en cinq tranches. La toiture et la charpente vont être entièrement refaites, et les pierres abimées seront remplacées. On va reposer les vitraux déposés depuis la Seconde Guerre mondiale, ils sont actuellement rangés dans des caisses, ceux qui n’existent plus seront refaits. Pour le moment, les travaux concernent la façade nord. L’église, c’est le patrimoine, tout le monde est d’accord pour la faire restaurer. 

Nous avons également commencé les travaux du nouveau centre technique municipal, un chantier  d'un million d’euros, il sera fonctionnel début 2023. Une nouvelle caserne des pompiers (950 000 euros) va aussi être construite, elle sera opérationnelle courant de l'année prochaine. La part des communes de première intervention sera de 30%. 

À côté de la gendarmerie, un aire multisports sera aménagée, le conseil municipal junior, composé de onze membres, est associé à ce projet. Nous espérons qu’elle sera terminée fin 2023. 

Nous allons également  remplacer tout l’éclairage au hameau de Luzières, qui fonctionnera avec des leds. Dans ce même hameau, nous allons créer un chaucidou, sur 400 m². Enfin, vous allons procéder à des embellissements quartier par quartier : un banc, des fleurs, un passage piétons, cela ne coûte pas très cher et permet aux habitants de se sentir bien dans leur commune.