Conjoncture : L’horizon se dégage, un peu…
Un climat des affaires dans l’industrie jugé bien orienté avec des carnets de commandes suffisamment alimentés, des services marchands situés dans le vert, même le secteur du bâtiment repart (surtout dans le second œuvre) et les prévisions à court terme pour les travaux publics sont moins alarmantes que prévues auparavant. Le point conjoncturel pour le Grand Est présenté par l’Insee, la Banque de France et la Direccte (Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi) laisse augurer une d’amélioration. À confirmer dans les mois à venir.
«Les trésoreries sont jugées normales. Les dépenses, donc par extension l’investissement, devraient augmenter sur le long terme. Dans l’industrie, nous sommes sur une bonne courbe.» Dixit Denis Camillini, le directeur départemental de Moselle de la Banque de France lors de son exposé, le 18 juillet dans les locaux nancéiens de l’Insee, à l’occasion du point de conjoncture pour le Grand Est à la fin juin tiré avec l’Insee et la Direccte (Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi) Alsace, Champagne-Ardenne, Lorraine. «Les crédits mobilisés sont aussi présents. Il existe une véritable dynamique de crédit dans le Grand Est. On ressent un besoin d’investissement de la part des PME» même si le niveau est encore en dessous de la moyenne nationale. Les choses iraient-elles donc mieux ? «Nous sommes sur une tonalité positive», assure Aurélien Daubaire, le chef de l’établissement nancéien de l’Insee.
Le bâtiment va mieux
Le secteur du bâtiment affiche une amélioration. Il est surtout «poussé par le second œuvre, car du côté du gros œuvre cela demeure toujours difficile. Cette amélioration devrait se poursuivre à court terme». Même les travaux publics, impactés par une météo défavorable, «devraient se redresser à court terme.» Dans le chapitre des services marchands, «la hausse significative de l’activité devrait se poursuivre à court terme grâce à l’appui d’une demande toujours croissante.» Du côté de l’emploi, Paul De Vos, le directeur régional de la Direccte évoque «une tendance à l’amélioration au niveau régional avec des grosses disparités territoriales.» Avec un taux de chômage de 10 % «en légère régression au premier trimestre» (la région Grand Est affiche le 6e taux de chômage le plus fort de l’Hexagone), cela va plutôt moins mal qu’auparavant dans le Grand Est avec toujours la présence de secteurs fortement sinistrés à l’image de Saint-Dié-des-Vosges qui affiche un taux de chômage de 13,8 %. «Nous sommes loin d’affirmer que tout se résout, mais les choses avancent timidement dans le bon sens.» Une note conjoncturelle estivale avec un léger vent d’optimisme. Confirmation (ou non) à la rentrée.
emmanuel.varrier