Conjoncture

Une cinquantaine de chefs d’entreprise avaient fait le déplacement le 17 février à Bar-le-Duc dans les locaux de la CCI de Meuse afin de découvrir le bilan de l’enquête semestrielle menée par l’Observatoire des entreprises meusiennes (ODEM), en présence de la Préfète Isabelle Dilhac.

Présentation des résultats économiques, face à une cinquantaine de chefs d’entreprise meusiens, dans les locaux de la CCI 55.
Présentation des résultats économiques, face à une cinquantaine de chefs d’entreprise meusiens, dans les locaux de la CCI 55.

Rendez-vous avec l’économie meusienne

«On assiste actuellement à un retournement de tendance avec un léger redressement de l’activité dans le département», a précisé Khaled Zainine, de la CRCI. La situation de la Meuse paraît cependant moins favorable que la moyenne régionale pour le second semestre 2013. La fragilité de la croissance est en cause avec des carnets de commandes dégradés pour 45 % des sondés. Les capacités de production restent sous-utilisées pour 43 % des établissements et saturées pour 7 % seulement. Du côté des indicateurs financiers, le solde des opinions reste négatif depuis deux ans avec des difficultés de trésorerie qui persistent et affectent 40 % des entreprises. La dégradation s’est malgré tout stoppée dans l’emploi : si 3 % des sociétés renforcent leurs effectifs alors qu’un quart les réduisent, la stabilité l’emporte pour 72 % des entreprises.

Les perspectives de reprise… s’éloignent

Présentation des résultats économiques, face à une cinquantaine de chefs d’entreprise meusiens, dans les locaux de la CCI 55.

Présentation des résultats économiques, face à une cinquantaine de chefs d’entreprise meusiens, dans les locaux de la CCI 55.

Du côté des prévisions à six mois, Khaled Zainine évoque une moindre dégradation teintée d’un léger optimisme, s’appuyant sur des avis défavorables qui régressent nettement atteignant 32 % contre 51 % six mois plus tôt pour les perspectives générales de l’environnement économique. Les entreprises du BTP et de l’industrie redoutent un environnement peu propice aux affaires, ce qui ne présage pas de reprise du côté des embauches. La faiblesse de la croissance et l’absence de visibilité compte tenu des carnets de commandes réduits entraînent un certain scepticisme des chefs d’entreprise, qui estiment que la reprise économique interviendra après 2015 pour 43 % des sondés. La majorité estime que la crise ne se terminera donc pas à court terme… alors qu’il y a six mois ils étaient plus optimistes.