Conforter l’engagement en matière de construction durable
La seconde phase d’aménagement de la plate-forme multiservices de Tincques est engagée. Parallèlement à ce chantier, la communauté de communes de l’Atrébatie réfléchit à la réalisation d’un bâtiment relais, tout en apportant son ingénierie à ses communes membres.
Avant-gardiste, la communauté de communes de l’Atrébatie (13 000 habitants, répartis sur 27 communes dans le secteur d’Aubigny-en-Artois) s’est investie, depuis de nombreuses années déjà, dans le domaine du bâtiment intelligent et de la construction durable. Ainsi, en 2006, la zone d’activité développée par cette structure intercommunale avait décroché le label pôle d’excellence régional dans cette catégorie. Anticipant largement la réglementation thermique 2012, la plate-forme multiservices (PMS) a été édifiée dans cet esprit et cet édifice, regroupant notamment les services communautaires et des bureaux, a été conçu aux normes BBC. Ce projet PMS a été distingué dans le cadre des Chloro’villes 2012 dans la catégorie «Urbanisme et Bâtiments durables».
Depuis quelques semaines, la seconde phase du chantier PMS a été engagée, comme l’explique le directeur général de la structure, Arnaud Curdy : «Jusqu’alors, l’étage était resté brut. Les travaux d’aménagement vont permettre de disposer de bureaux supplémentaires, sur une surface de 200 m². Deux cellules sur les trois sont déjà louées.» A noter que 300 m² de superficie de bâti se situent en réserve et seront également transformés dans un proche avenir.
Parallèlement, la matériauthèque va se structurer et on pourra y découvrir une vaste gamme de produits et des exemples de mises en œuvre. De même, un espace Info-énergie y sera hébergé d’ici quelques mois.
Une politique structurée et volontaire. La PMS constitue pour l’Atrébatie un atout considérable et lui permet de se démarquer des imposants voisins que sont la communauté urbaine d’Arras ou les agglomérations de Lens-Liévin et Béthune-Bruay. Surtout, ce territoire rural véhicule une image dynamique et surtout l’ensemble de sa politique d’aménagement suit ce fil conducteur.
Ainsi, qu’il s’agisse de développement économique ou de recherche de solutions pour adapter les logements des personnes âgées, la communauté de communes applique sa stratégie à la lettre. Domotique et confort thermique représentent les deux piliers de cette réflexion.
Au fil du temps, la communauté a su faire fructifier son capital ingénierie et peut ainsi le mettre à disposition de ses 27 communes. «Nous nous situons sur le plan de valeur ajoutée et on nous a confié 18 diagnostics de bâtiments publics, des écoles, bibliothèques, salles polyvalentes… Nous accompagnons les communes dans leurs projets de réhabilitation ou de constructions neuves. Nous effectuons des diagnostics thermiques pointus», souligne Arnaud Curdy.
Un bâtiment relais à l’étude. Mais le conseil va plus loin… Définitions de scénarios de travaux avec projection des gains en termes de consommation énergétique, appels d’offres, maîtrise d’ouvrages, recherche de financements…, la communauté de communes apporte un soutien qui dépasse largement l’aide à la décision. La volonté politique est de tendre vers les solutions les plus durables et, allant jusqu’au bout de sa logique, l’établissement public de coopération intercommunale se montre incitatif en apportant sa quote-part dans la réalisation des divers chantiers. Les résultats n’ont pas tardé à se faire sentir. Ainsi, entre 2010 et 2011, cinq projets ont été concrétisés, un en 2012 et quatre se trouvent d’ores et déjà dans les tuyaux pour 2013. «Par son action, le territoire a généré un volume d’activités profitable au tissu économique», confie Arnaud Curdy.
Animée du même état d’esprit, la communauté de communes de l’Atrébatie réfléchit actuellement à la réalisation d’un bâtiment relais. Bien entendu, il sera pensé selon un cahier des charges soucieux de considérations environnementales identiques. Il pourrait être édifié sur la zone d’activité Ecopolis, en face de la PMS, sur une parcelle de plus de 6 000 m².
«Une délibération de principe a permis d’engager la maîtrise d’ouvrage en juin dernier. Un architecte a été désigné cet été et, le 8 octobre dernier, les élus ont validé l’idée de lancer les procédures marchés.» Si l’aréopage communautaire valide l’opération, le chantier pourrait démarrer en 2013 pour s’achever en 2014.
Le bâtiment s’étendra sur près de 900 m² et sera composé de bureaux et ateliers. Il sera modulable, l’objectif étant de s’adapter aux besoins des entreprises. «A ce jour, nous disposons de foncier, nous possédons des bureaux. Nous désirons étoffer notre offre et répondre à la demande des artisans qui ne peuvent pas investir dans un équipement de plusieurs centaines de mètres carrés», indique Arnaud Curdy. Si ce bâtiment relais se concrétise, les 13 hectares que compte Ecopolis seront quasiment tous occupés.