Confinement fin octobre, brouillard en novembre
La semaine qui débute sera décisive ! Sur le front de l’évolution de l’épidémie de Covid-19 en premier lieu, et cela demeure quoi que l’on puisse dire est le plus important. Les indicateurs de santé vont dicter les jours à venir et sans doute plus fortement que les jours précédents. Vu les indicateurs qui ne cessent de virer au rouge, l’écosystème entrepreneurial retient son souffle. Déjà en fin de semaine dernière, après les tensions fortes liées principalement à la fermeture de commerces dits non essentiels et l’annonce du renforcement des contrôles en matière du respect du télétravail dans les entreprises, la sphère entrepreneuriale dans sa grande majorité était dans l’incertitude la plus totale. Les choses n’ont sûrement pas évolué dans le bon sens, elles pourraient tout simplement empirées. La stratégie gouvernementale mise en place ne passe pas pour nombre et certains la fustigent largement, à tort ou à raison, sans doute un peu des deux. La recherche du juste équilibre entre santé publique (primordiale et nécessaire) et continuité de l’activité économique de nombreux professionnels qui en sont tout simplement privés demeure une vaste quête et sans véritable réponse aujourd’hui. Les différents dispositifs mis en place à l’occasion du premier confinement comme les cellules d’écoute, les dispositifs d’accompagnement et autres task forces émanant des différents acteurs et représentants du monde de l’entreprise ainsi que des représentants de l’État ont été rapidement réactivés et surtout renforcés. Les aides gouvernementales ont été dans leur ensemble adaptées et musclées pour permettre, au mieux, de faire face à cette deuxième vague. «Les entrepreneurs ne veulent pas d’aides, ils souhaitent juste qu’on leur permette de continuer à entreprendre», assure un président de confédération patronale meurthe-et-mosellane. Cela tombe presque sous le sens mais pas vraiment dans la période actuelle. Les gestes barrières, les protocoles sanitaires, mis en place depuis le début de la crise sanitaire, ne semblent plus suffire pour lutter efficacement contre le virus. Le confinement décrété le 28 octobre est loin d’être réellement suivi. Sa souplesse relative s’est surtout traduite par de grandes largesses. Vivre avec le virus est inévitable et cela, sans aucun doute, pour un certain laps de temps. L’après, souvent évoqué, apparaît s’éloigner de plus en plus. Reste qu’il faut bien s’atteler à le préparer tout en gérant l’urgence de l’instant T et en évitant d’écrire le mot fin. C’est tout simplement cornélien…