Concilier l'entrepreneuriat avec l'altruisme
Upaya développement propose un accompagnement aux dirigeants d'entreprise souhaitant développer un management plus altruiste. La société a par ailleurs reçu, fin mai, un trophée Work'Awards de la Fédération des clubs d'entreprises de la Côte d'Opale et de la CCI Hauts-de-France.
Coach depuis sept ans, Pascale Richard est d’abord passée par la direction d’entreprise dans le bâtiment pendant 25 ans. Elle a créé Upaya (qui signifie «moyen concret» en sanskrit) développement en mars 2018. «Le projet était en gestation depuis plusieurs années», indique-t-elle. À l’origine, un constat, celui de la souffrance au travail, mais aussi la quête de sens, de plus en plus répandue chez les chefs d’entreprise. «Il y a un changement de l’état d’esprit. La focalisation n’est plus uniquement sur le profit.» Afin de répondre à ces nouveaux besoins, Upaya développement propose un accompagnement du dirigeant à travers des parcours de dix mois comportant au total une quinzaine de jours en présentiel. Ils accueillent huit à douze chefs d’entreprise à la fois. Différents modules sont proposés sur les thèmes de la psychologie positive, l’altruisme en entreprise, la communication ou encore le potentiel créatif. Ils sont animés par neuf intervenants associés. «Le développement du management altruiste permet de contribuer au bien-être des acteurs du travail.» La formule s’accompagne d’une plateforme de e-learning, qui contient du contenu théorique ainsi qu’une bibliographie. «Entre chaque module, je propose une séance de coaching de deux heures pour intérioriser ce qui a été dit pendant la formation.» La première session devrait être lancée en octobre.
La connaissance de soi
L’axe principal de l’accompagnement est d’aider le dirigeant à mieux se connaître : «Il y a d’abord un travail sur soi à effectuer avant de se tourner vers les autres.» Selon Pascale Richard, le parcours d’accompagnement d’Upaya développement permet d’identifier douze compétences du dirigeant altruiste, l’objectif étant d’aboutir à un management plus humain. Pour cela, Pascale Richard s’appuie sur la philosophie bouddhiste et en utilise certains outils, «sans basculer dans l’excès». «Notre méthodologie est compatible et même indispensable dans la transformation d’entreprise.» Pour autant, elle souligne que l’accompagnement et le coaching ne sont que des propositions et non pas la règle unique à suivre. Le programme s’adresse principalement aux TPE, PME et PMI. Il peut également concerner un directeur salarié d’un grand groupe. «Pour qu’il y ait coaching, il faut qu’il y ait une demande, une prise de conscience au début», insiste-elle. Le décalage entre les valeurs extérieures de l’entreprise et le quotidien des collaborateurs peut être un facteur de départ chez les salariés. «Il est important de concilier ces images pour les futures générations.» Si le programme d’accompagnement est destiné aux dirigeants d’entreprise, il pourrait s’élargir aux managers : «Nous avons le souhait de développer une méthode et un parcours adaptés à la fonction de manager.»