Computences humanise la digitalisation

Jean-Christophe Burneau s’appuie sur une expertise de deux décennies dans le développement de logiciels.
Jean-Christophe Burneau s’appuie sur une expertise de deux décennies dans le développement de logiciels.

À la tête de l’entreprise nancéienne Computences, Jean-Christophe Burneau propose aux PMI/PME lorraines une méthode pragmatique et adaptée à leurs besoins dans leur environnement digital. Son leitmotiv : optimiser un langage français-informatique-français permettant à chaque gérant de comprendre un projet logiciel sans en être le technicien. Concret et efficace.

«Dès le lancement de mon entreprise, je me suis entouré d’un écosystème de compétences. Cela va du design à l’expertise comptable en passant par la communication ou des domaines plus techniques», assure Jean-Christophe Burneau. Quatre ans après la genèse de sa société Computences, il affiche un sourire serein, ajoutant «j’ai beaucoup d’idées en tête.» Parcours peu banal que celui de ce passionné de son métier. «Je suis moitié Vendéen, moitié Savoyard mais je suis arrivé en Lorraine aux débuts des années 1980 pour mes études. La place Stanislas, je la connais pas cœur», s’amuse-t-il. Après un doctorat sur les méthodologies de conception de systèmes experts, il prend la direction technique d’un prestataire de développement de logiciels spécifiques. Six ans plus tard, Jean-Christophe Burneau est à la tête d’un service développement d’un éditeur de logiciels. Une décennie à un poste où il parfait son expertise et densifie son réseau. Avant le grand virage, comme une prise de conscience. «À ce moment de ma carrière, j’en ai fait le bilan et en même temps est arrivée une sorte d’introspection personnelle. Je souhaitais retrouver un certain sens à mon univers professionnel et je trouvais que beaucoup de projets pâtissaient du manque d’écoute du client, de patience devant des indécisions, d’explications simples à des questions parfois complexes, de souplesse quand il aurait fallu revenir en arrière pour mieux avancer ensuite», analyse-t-il. En 2012, il largue  les amarres et devient assistant à maîtrise d’ouvrage, non plus au service de prestataires informatiques, mais à celui de leurs clients, «à leurs côtés», précise-t-il.

Une entreprise, une solution

Dès lors, la nouvelle ambition de Jean-Christophe Burneau se matérialise. Durant deux ans, il peaufine sa future entreprise par la couveuse Pacelor. En octobre 2014, la nouvelle entité Computences est désormais sur orbite. «Je suis passé de salarié tout seul dans mon coin à une communauté de talents», aime-t-il répéter, avec ce ton à la fois si apaisant et si enthousiaste. «Depuis toujours, je suis passionné par l’informatique, j’adore ce que je fais.» Le quotidien de Jean-Christophe Burneau lui fait côtoyer des domaines variés dans ses réalisations : culture, sécurité, industrie, télémédecine… Le cœur de son action tient en trois mots : sur-mesure, pédagogie, traçabilité. «Je suis comme un architecte, un tournevis même», image-t-il. «Le cahier des charges doit être cohérent. Comment soutenir les dirigeants à formuler un besoin qui soit réaliste pour l’entreprise, compréhensible et acceptable pour des développeurs qui le mettront en œuvre sans coûts et écarts abusifs», argumente-t-il. Jean-Christophe Burneau navigue sur ses flots entrepreneuriaux, fort de solides convictions et d’un appétit de découverte inaltérable. Au final, la philosophie de Computences épouse les formes de celles de son créateur. Dans le domaine de la digitalisation, nous échappant parfois avec quelque inquiétude, Jean-Christophe Burneau a placé au centre de son affaire l’aspect humain. Ce qui est rassurant et explique pour une grande part sa réussite.