Comment bien préparer une reprise d’entreprise ?

Acquérir une entreprise est moins risqué que la création.
Acquérir une entreprise est moins risqué que la création.

Actuellement, les repreneurs optent, en plus de la création, à la reprise des entreprises. Racheter une structure, c’est aussi acquérir ses clients, ses fournisseurs, ses salariés, son image de marque, mais aussi sa situation financière. Alors, quelles sont les étapes à suivre pour reprendre l’entreprise qui correspond le mieux à la situation personnelle et aux attentes du repreneur ?

Reprendre une entreprise est un projet complexe qui prend du temps. En revanche, il est considéré comme une alternative pertinente à la création d’entreprise. La reprise permet au repreneur de s’inscrire dans une activité avec une histoire et une existence. En moyenne, celui-ci a besoin de 12 à 18 mois pour racheter l’entreprise de ses rêves. Ci-dessous les différentes étapes à suivre pour réussir une reprise :

  • La préparation de la reprise

Avant de démarrer le processus de recherche de l’entreprise cible, l’entrepreneur doit analyser ses motivations et ses objectifs, mais également définir les critères de choix de la structure tels que le secteur d’activité, la région, l’industrie, la taille de l’entreprise, etc. De plus, il doit se faire accompagner, par exemple, par un expert-comptable, un notaire ou même un conseiller des chambres consulaires.

  • La recherche de l’entreprise cible

La recherche de l’entreprise à racheter est très compliquée. Pour trouver celle qui répond à ses critères de sélection, le repreneur peut opter pour plusieurs solutions, entre autres, l’activation des réseaux familial, amical et professionnel, le recours aux intermédiaires et aux experts, la consultation des annonces ainsi que l’accès aux bourses des candidats cédants et repreneurs.

  • La sélection de la cible

Après le repérage des cibles, l’entrepreneur doit réaliser un prédiagnostic reprise pour sélectionner l’entreprise qui correspond le mieux à ses attentes. Cette première sélection lui permettra d’optimiser son temps et notamment d’évaluer plus rapidement la faisabilité de son projet de reprise.

  • La rencontre du cédant

Cette étape est primordiale pour réussir son projet de reprise. La rencontre du cédant, de préférence au sein de l’entreprise cible, permet au repreneur d’avoir une idée sur la structure et sur le cœur du métier. Au cours de cette phase, l’entrepreneur peut évaluer le degré d’urgence de la cession et les motivations du propriétaire.

  • Le diagnostic de la cible

Pour réaliser un diagnostic, il est nécessaire de collecter le maximum d’informations sur la cible. Celui-ci permet au repreneur de prendre une décision de poursuivre ou non son projet de reprise. Grâce à cette évaluation, l’acquéreur peut, par la suite, construire un business plan et organiser le montage juridique et financier.

  • Le démarrage des audits

La réalisation de l’audit d’acquisition de l’entreprise permet de formaliser les éléments essentiels du dossier, de fiabiliser les informations fournies par le cédant, mais aussi de s’assurer que le prix de vente n’est pas surévalué.

  • Le montage juridique

Lors de la reprise d’entreprise, l’acquéreur peut opter pour différentes situations conduisant à plusieurs montages juridiques .En ce sens, il peut choisir, par exemple, entre la reprise du fonds ou des titres. Les conséquences juridiques, financières et fiscales, que ça soit du côté du repreneur ou du cédant, diffèrent selon l’option choisie.

  • Le business plan

L’élaboration du business plan de la reprise est indispensable. Ce document permet au repreneur de synthétiser l’information et de vérifier si le projet est réaliste et que sa situation financière est stable.

  • Le financement du projet

Pour assurer le financement de son projet de reprise, l’entrepreneur peut combiner plusieurs sources de financement. Celles-ci varient en fonction des caractéristiques du projet, mais aussi de la situation financière de l’acquéreur.

  • Le protocole d’accord

Le protocole d’accord est considéré l’acte juridique le plus important de la reprise d’entreprise. Il permet de fixer les droits et les obligations du repreneur et du cédant, mais aussi les conditions et les modalités de l’opération. Après la signature du protocole d’accord, l’acquéreur s’engagera définitivement et débutera les procédures permettant de concrétiser l’achat et de rendre la reprise irréversible, dont le déblocage des fonds, la signature de l’acte de la cession définitive et la mise en place des formalités administratives de l’opération.