Comines : le spécialiste de l'étanchéité Onduline mise sur la durabilité

Le groupe Onduline, leader mondial des solutions de toitures légères, produit des solutions d'étanchéité pour protéger les bâtiments et leurs occupants. Boosté par la reprise du BTP mais freiné par les difficultés d'approvisionnement, le groupe continue d'innover pour des produits toujours plus durables.

A Comines, une quarantaine de salariés travaillent pour Onduline.
A Comines, une quarantaine de salariés travaillent pour Onduline.

Dans la vallée de la Lys, le site d'Onduline fabrique toute une gamme de plaques d'éclairement, opaques et translucides, pour les toitures et bardages. A l'origine, l'entreprise était spécialisée dans la fabrication de systèmes légers de couverture, dans la période d'après-guerre. Depuis, elle a étendu ses activités à des domaines plus techniques.

Dans les Hauts-de-France, l'aventure commence en 1992 lorsque Stratinor (Wasquehal) rejoint le groupe Onduline, dont l'entité régionale est implantée à Comines depuis 2005. Et c'est un site chargé d'histoire que dirige depuis un an Christian Lejet, directeur France et Belgique : l'usine fabriquait au départ des plaques PVC, un marché qui s'est effondré dans les années 2010 et qui a contraint l'entreprise au plan social en 2012. Depuis, une nouvelle dynamique est née avec la revalorisation du savoir-faire comme ADN.

Le B to B comme le B to C

Une dizaine d'années après, l'entreprise a redressé la barre et compte une quarantaine de salariés – dont 14 en R&D – qui travaillent à façon sur trois types de production dans une usine de 19 000 m2 : le polycarbonate, le polyester et le thermo. Couverture de l'habitat ou des abris, garages, cabanes pour enfant, ateliers, carports... les produits sont à la fois à destination des professionnels comme des particuliers (pour chacun 50% du chiffre d'affaires), distribués dans les grandes chaînes de distribution professionnelle et les grandes surfaces de bricolage.

«Il y a deux ans, le groupe Onduline a opéré un virage en intégrant l'entreprise allemande alwitra, spécialiste allemand des membranes hautes performances pour les toits plats, ainsi que l'entreprise polonaise CB, leader européen des écrans de sous-toitures et d'accessoires de couverture pour toits en pente», explique Christian Lejet. C'est par exemple à alwitra que l'on doit la toiture de la piscine de Laon ou à Onduline que l'on doit la toiture du FRAC de Dunkerque. Le groupe connaît une accélération de sa croissance du groupe, à raison d'un chiffre d'affaires en France de 50 M€.

Mise en place d'une veille sur les matières premières

«Le polypropylène a pris 25% supplémentaires en six mois. C'est la même matière que les masques chirurgicaux. L'accessibilité du produit est difficile aujourd'hui et les six derniers mois de 2021 ont été complexes. On commence à retrouver de la visibilité mais les prix ne sont plus les mêmes et on a rogné sur nos marges», concède Christian Lejet. Le groupe souffre aussi de reports de chantiers et d'un marché des particuliers freiné. Après la grande déferlante des travaux durant le confinement, désormais les Français ont plutôt envie de mettre le nez dehors... En témoignent les chiffres des grandes surfaces de bricolage qui ont enregistré une baisse de 6% de leurs volumes en janvier 2022.

Davantage de produits biosourcés

Pour s'adapter, le groupe mise donc sur des produits plus durables et conçus à 50% de matières premières recyclées. Un processus de recyclage permet également de récupérer 80 000 tonnes de fibres de cellulose chaque année, utilisées ensuite pour la base des tôles et tuiles : une diversification indispensable et en phase avec les besoins du marché.