Colas cherche des axes d’amélioration

Le groupe Colas dispose d’une antenne lensoise de 190 salariés, qui gère une centaine de chantiers par an. L’entreprise subit de plein fouet la crise et voit son chiffre d’affaires stagner. Il espère donc trouver des éléments d’amélioration en participant au Challenge de la performance.

Sébastien Bothier dirige l’antenne Artois (Lens) du groupe Colas. Pour lui la performance d’une entreprise est avant due à ses hommes qui sont sur le terrain en contact direct avec la clientèle.
Sébastien Bothier dirige l’antenne Artois (Lens) du groupe Colas. Pour lui la performance d’une entreprise est avant due à ses hommes qui sont sur le terrain en contact direct avec la clientèle.
ACT'Presse

Sébastien Bothier dirige l’antenne Artois (Lens) du groupe Colas. Pour lui, la performance d’une entreprise est due à des hommes de terrain, en contact direct avec la clientèle.

Le groupe Colas − 26 800 collaborateurs en France, 340 établissements et 50 000 chantiers annuels − réalise un chiffre d’affaires de l’ordre de 12 milliards d’euros. Le groupe, spécialiste de la route, des autoroutes et des petites chaussées communales, est une filiale du groupe Bouygues, qui regroupe plusieurs entreprises (SCREG, Colas et Sacer).
«L’agence de Lens couvre la moitié du territoire départemental, soit une centaine de chantiers. Nous réalisons un chiffre d’affaires d’environ 40 millions d’euros et avons 190 salariés», précise Sébastien Bothier, responsable d’exploitation.
Depuis peu, le groupe Colas qui voyait des marchés lui échapper, a décidé de développer une stratégie commerciale commune à plusieurs de ses agences. «L’objectif était d’être présents sur des pans de marché qui nous échappaient jusqu’alors et de récupérer une partie du volume d’affaires.» Une stratégie qui s’est avérée payante pour le groupe qui s’est d’ores et déjà illustré sur plusieurs chantiers d’envergure, comme la réfection de la rocade minière (A21), le chantier des voies d’accès au musée du Louvre-Lens, celui de la prison de Vendin-le-Vieil, l’ANRU de la Grande-Résidence.
Autant de chantiers qui permettent à l’entreprise de limiter la baisse de son activité. «Le marché est assez stable, cela s’annonce difficile pour 2014», précise le directeur d’exploitation. 

Indispensable en période de crise. Sébastien Bothier, le responsable de l’agence Artois, sait qu’il est indispensable d’être plus attentif en temps de crise. Pour lui, l’entreprise performante, ce sont avant tout «des hommes et des équipes fiers d’appartenir à un groupe reconnu. Si l’on prend l’exemple de Colas Artois, sans les salariés qui sont des gens de terrain, nous n’existerions pas».
Pour être toujours plus performant et se développer, le groupe forme ses salariés. «Nous avons un service support ressources humaines qui propose régulièrement des plans de formation.» Les salariés sont ainsi suivis individuellement pour leur permettre d’évoluer et les aider à se sentir bien dans l’entreprise. Dans ce cadre, «les entretiens annuels permettent de personnaliser les choses en fonction des souhaits de chacun».
Depuis quelques années, le groupe travaille également sur le taux d’accidents et organise ce qu’il appelle des “Safety Weeks”. «Il s’agit de journées de formation à la sécurité pour tous les salariés dans le monde, avec comme objectif de faire diminuer le taux d’accidents sur les chantiers.» Chez Colas, on part du principe qu’un chantier qui est bien préparé est un chantier qui se passe bien et qui est donc rentable. «Mais pour cela, il faut éviter les interruptions dues aux accidents», conclut avec bon sens Sébastien Bothier.
La participation de Colas au Challenge de la performance commerciale a pour but d’obtenir un regard extérieur sur l’entreprise et ses activités : «Il me semble primordial de savoir se remettre en cause pour pouvoir faire avancer l’entreprise et travailler sur des axes d’amélioration.»