Coface : des solutions d’assurance-crédit contre le risque de défaut de paiement
Depuis toujours, Coface a pour mission de faciliter les échanges entre toutes les entreprises partout dans le monde. Entretien avec Emmanuel Thomas, directeur commercial régional à la direction interrégionale Nord à Wasquehal.
La Gazette. Toutes les entreprises de la région ne sont pas familières de Coface. Qui est Coface ?
Emmanuel Thomas. Coface est assureur-crédit. L’entreprise a été créée en 1946 et appartient aujourd’hui à 100% à Natixis qui est la banque de financement, de gestion et de services financiers du Groupe BPCE, deuxième acteur bancaire en France. Elle a réalisé en 2012 un chiffre d’affaires consolidé de 1,6 Md€, avec 4 400 collaborateurs présents dans 66 pays.
Le métier de Coface est de couvrir les risques d’impayés des entreprises. Si Coface est depuis son origine assureur-crédit export, depuis une dizaine d’année elle a élargi ce savoir-faire historique sur les risques domestiques. Pour savoir si une société, où qu’elle soit, est en capacité d’honorer ses engagements, Coface dispose d’une base de données de plus de 60 millions d’entreprises.
Quel est le rôle de Coface ?
Le rôle de l’assureur-crédit est multiple. Il est d’abord celui de la prévention du risque. L’entreprise qui interroge Coface a, à travers la réponse apportée à sa demande d’encours, communication de la qualité de son client. Positive, il n’a pas de souci particulier. Limitative, voire restrictive, il adaptera ses encours, voire exigera un paiement d’avance.
Coface est aussi une société de services dont l’une des missions est la prise en charge du recouvrement de la créance en cas de non-paiement direct à l’entreprise. Coface dispose du savoir-faire et a les outils pour cela.
Le troisième rôle de Coface est celui de l’assureur qui indemnise quand le client, dans le cadre de sa carence ou, pire, dans le cadre de son redressement judiciaire ou de sa liquidation, ne paye plus ses fournisseurs. L’entreprise peut aussi intervenir en cas de litige si l’entreprise l’a souhaité, puisque dans un contrat classique un litige suspend l’indemnisation. Le temps d’arriver soit à un accord, soit à une décision judiciaire, Coface en indemnisant partiellement la créance litigieuse assure un relais de trésorerie à son client. Autre rôle important, la couverture du risque de fabrication, qui garantit le remboursement des frais exposés (achat de matières premières, frais de production…) pour la fabrication de produits sur mesure pour un client devenu insolvable entre la passation de la commande et la livraison des marchandises.
Quelles sont les entreprises concernées ?
L’assurance-crédit couvre dès lors qu’il y a délai de paiement et concerne toutes les entreprises B to B, de tous secteurs d’activité (industriels, commerces de gros, sociétés de services, bâtiment, transport…) et de toutes tailles, des plus petites jusqu’aux grands groupes. Nous avons ainsi des solutions pour les sociétés qui ont des filiales dans plusieurs pays, selon qu’elles souhaitent des contrats centralisés au siège ou décentralisés pour une plus grande autonomie des filiales. Coface a capacité à accompagner tous les types d’organisation.
En complément de l’assurance-crédit, Coface est aussi émetteur de cautions tant sur le marché domestique qu’à l’international.
Enfin, Coface a en charge la gestion pour le compte de l’Etat de cinq garanties destinées à faciliter les exportations françaises dont l’assurance prospection, produit phare, qui permet à une entreprise de bénéficier d’un financement de ses dépenses, remboursable uniquement en cas de succès.
Comment est organisée Coface dans le Nord ?
La direction Nord a vocation interrégionale. Elle couvre le Nord-Pas-de-Calais, la Picardie et les deux Normandie, Haute et Basse, avec des bureaux à Lille et Rouen. La délégation régionale réalise son business avec les entreprises dont le chiffre d’affaires ne dépasse pas 500 M€, hors filiales de groupes faisant plus de 500 M€. Ces grands comptes sont gérés par une structure dédiée, Coface global solutions.
Qu’attendez-vous de ces ateliers organisés par Ernst & Young ?
Ces ateliers ont pour but de convaincre les entrepreneurs que les entreprises qui réussissent aujourd’hui sont certes celles qui innovent et créent de nouveaux produits, mais aussi celles qui vont à l’export. L’export est un vrai axe de développement, un réel relais de croissance. Les témoignages des chefs d’entreprise déjà exportateurs doivent susciter des envies. Ces ateliers doivent permettre d’échanger et d’étudier le champ des possibles. Trouver des relais de croissance à l’international, c’est pour beaucoup de chefs d’entreprise un vrai plaisir. Si on réussit à donner quelques clefs à des entrepreneurs pour franchir le pas, nous aurons atteint notre objectif.