Codexial franchit un cap
En huit ans, le laboratoire vandopérien Codexial Dermatologie est devenu le leader français en termes de produits en biologie cutanée et pharmacie galénique. 2017 annonce une nouvelle phase d’un développement maîtrisé.
«Je suis parti seul dans cette aventure», note Pierre Treffel. Le docteur en pharmacie, expert en biologie cutanée et en pharmacie galénique, est à la tête du laboratoire Codexial Dermatologie, numéro un hexagonal dans sa discipline. Il comptera début 2017 trente-deux salariés (ils étaient huit en 2015) dont trois dédiés à la recherche et développement, ce que l’on appelle communément R & D. Pour trouver la genèse de cette réussite indéniable aux racines lorraines dans le domaine médical, il faut remonter le fil du temps, comme l’explique Pierre Treffel : «Au début des années 90, j’ai été amené à faire mon internat de pharmacie à Besançon, dans un service de dermatologie et à en mesurer beaucoup de paramètres. À la fin de mon séjour bisontin en 1997, j’ai commencé à commercialiser les produits de distributeurs en France. C’est en 2008 que j’ai lancé Codexial, sur mes observations de terrain, au plus proche des réalités des professionnels et des patients.» Le créneau de départ du néo-laboratoire se situe dans la fabrication d’excipients pour préparations magistrales réalisées dans les officines sur prescription médicale. En même temps qu’elle prend de l’essor, la jeune entreprise diversifie son activité en développant des soins dermo-cosmétiques pour améliorer le traitement de pathologies telles le psoriasis (maladie inflammatoire de la peau), le vieillissement cutané, l’hyperpigmentation, les parasitoses (punaises de lit, acariens de poussière, puces, poux). Codexial Dermatologie se positionne sur des marchés de niche. L’ensemble de ses produits – fabriqués en France- est disponible dans les officines pharmaceutiques et est proposé aux dermatologues par un réseau de délégués médicaux répartis sur le territoire national. L’évolution de cette PME de santé s’est faite par paliers successifs, dans une logique de croissance maîtrisée. 2014 a vu sa transformation en établissement normes de qualité.
De nouveaux locaux à l’été 2017
L’année suivante, elle initie une crème destinée au traitement de la gale. Car c’est là l’un des chevaux de bataille de Pierre Treffel, qui constate : «La gale, pathologie mal connue et encore taboue, est en recrudescence en France. Nous avons engagé un programme de recherche dans son traitement.» Actuellement soutenu par Bipfrance, Codexial Dermatologie oeuvre par ailleurs sur des projets de prise en charge des lésions cutanées consécutives à la radiothérapie. Pour le laboratoire, 2017 va marquer un pas important avec plusieurs moments clés qui vont jalonner les douze mois qui arrivent. Dès janvier, la crème Calmiscab ® sera dans les étals des entités pharmaceutiques. Il s’agit d’une solution apaisante et hydratante contre les démangeaisons. Quatre autres nouveaux produits de la gamme Codexial arriveront progressivement sur le marché. L’été constituera un cap franchi dans l’existence de l’entreprise. Elle quittera en effet ses locaux originels du Bois de la Champelle, pour s’installer à quelques mètres de là, dans un bâtiment actuellement en construction, plus vaste et fonctionnel, qui va s’avérer comme un facteur déterminant dans sa pérennisation. Codexial a aussi une vocation internationale. Ses produits trouvent preneurs au Maghreb, au Moyen-Orient, en Asie. Le fil rouge de son action est bien défini par Pierre Treffel, qui revient sur un point essentiel : «Quand on parle de la gale, il faut prendre en compte non pas seulement la personne mais également tout son environnement. Le traitement est global.»
laurent.siatka