Cocorette veut inciter les citadins à changer de vie

Lancée à l’occasion du Salon de l’agriculture, l’appel à candidatures du groupe nordiste Cocorette a pour but d’inciter les urbains à se reconvertir dans l’élevage de poules et la production d’œufs labellisés «plein air». Le groupe nordiste propose de les accompagner dans cette reconversion professionnelle.

Les oeufs Cocorette se différencient de la concurrence parce qu’ils sont issus de poules élevées en plein air avec un cahier des charges bien précis, mettant en avant le bien-être animal et la qualité des produits. ©ACT'Studio
Les oeufs Cocorette se différencient de la concurrence parce qu’ils sont issus de poules élevées en plein air avec un cahier des charges bien précis, mettant en avant le bien-être animal et la qualité des produits. ©ACT'Studio

Convertir des urbains, les inciter à se lancer dans une reconversion à 180 degrés, tel est l’objectif de la campagne «L’aventure Cocorette», qui vient d’être lancée par le groupe nordiste Cocorette. Depuis 1983, l’entreprise familiale s’attache à accompagner les éleveurs dans les projets de création et de développement de poulaillers pour la production d’œufs plein air, fermiers label Rouge ou bio. Forte de 500 élevages, l’entreprise se lance donc un nouveau défi. «Cette campagne de recrutement nationale et inédite est dédiée aux personnes qui souhaitent s’engager dans une reconversion professionnelle 100% nature», présente Pascal Lemaire, président du groupe. L’appel à candidatures répond à une demande de plus en plus importante des clients en faveur de produits plus naturels, respectant le bien-être animal. C’est en quelque sorte la réponse Cocorette à cette mouvance. On assiste également à un mouvement néo-paysan, «ces femmes et ces hommes habitués à la vie citadine, qui décident de prendre ‘la clé des champs’ en se tournant vers un métier de la terre. Certains deviennent maraîchers, apiculteurs ou encore arboriculteurs», justifie-t-il. Considérant que la poule pondeuse est métier facile d’accès en aviculture dans la mesure où il ne nécessite pas beaucoup de financement et peu de surface de prairie pour pouvoir se lancer, la campagne Cocorette a tout pour séduire.
«Il suffit d’avoir 3 ou 4 hectares de prairies, de monter un poulailler dessus pour se lancer dans ce type d’activité. C’est un métier plus facile que les autres, surtout pour une personne qui fait le choix de la reconversion», résume Pascal Lemaire.

D.R.

Le site poule-emploi.com récapitule la philosophie de l’entreprise nordiste, tout en rappelant les modalités de l’appel à candidatures.

Un accompagnement

Surfant sur le jeu de mots poule /Pôle emploi, l’entreprise arrageoise a lancé le site internet «Poule-emploi», qui reprend l’ensemble des modalités de son appel à candidatures.
La démarche globale se décompose en plusieurs étapes. Le candidat intéressé est invité à contacter Cocorette via la rubrique «Rejoignez-nous» du site. Un technicien avicole rend ensuite visite au candidat pour présenter la société, ses valeurs, son fonctionnement, mais aussi pour questionner le porteur de projet. Vient ensuite le temps de la réflexion. Et le président du groupe d’ajouter : «Il faut en général entre 18 et 24 mois pour qu’un projet aboutisse.» En effet, c’est un véritable engagement que de se lancer dans une reconversion professionnelle et cela nécessite de laisser mûrir le projet afin de confirmer ou réorienter son choix. Visite d’un centre de conditionnement et d’un élevage, tout est fait pour que le candidat sache à quoi s’attendre. «Notre stratégie est de les accompagner au quotidien, à chaque étape de leur projet», insiste Pascal Lemaire. Pour cela, le groupe mobilisera ses sept techniciens et apportera toute son expertise dans le domaine de la poule pondeuse. Au final, Cocorette ne cherche pas uniquement à recruter de nouveaux producteurs, mais aussi à détecter les meilleurs projets, ceux qui ont une réelle chance d’aboutir à une reconversion ou une diversification réussie. Enfin, et ce n’est pas un hasard, le groupe a choisi de lancer sa campagne le 24 février sur le Salon de l’agriculture, afin de toucher des Français de tout le territoire hexagonal. Le groupe nordiste n’exclut pas d’accompagner également certains projets financièrement, si ces derniers sortent du lot et nécessitent un petit coup de pouce. Alors, avis aux amateurs…