Aujourd'hui basé à Saint-Martin-lez-Tatinghem, près de Saint-Omer
Chevalier Nord prépare son déménagement et diversifie ses activités
Spécialisée dans la restauration de monuments historiques depuis 1946, Chevalier Nord déménagera dans un bâtiment neuf à Campagne-lès-Wardrecques à l’été 2025. L’entreprise en profitera pour diversifier ses activités.
Tout commence par une visite de la Carsat, il y a deux ans. «On nous a expliqué qu’il y avait une évolution des normes pour les ateliers et qu’on devait avoir des barrières physiques entre les opérateurs et les machines», se souvient Thomas Georges, directeur de Chevalier Nord. Mais la place manque dans les ateliers pour appliquer ces normes de sécurité. De plus, l’édifice est cerné de tous les côtés par des routes et entrepôts et ne peut être agrandi.
C’est donc un bâtiment neuf de 2 000 m2 qui sortira de terre à Campagne-lès-Wardrecques, composé d’un atelier de 1 000 m2, de bureaux de 500 m2 et d’un espace de stockage de 500 m2. Le tout sur un terrain de 12 000 m2. L’investissement est important : 4 millions d’euros, dont 3 millions pour la construction du bâtiment et 1 million pour le déménagement, l’achat de machines et l’aménagement des locaux. «L’objectif est de déposer le permis de construire d’ici février-mars pour une mise en service à l'été 2025» prévoit le directeur de l’entreprise qui emploie 120 personnes et qui a généré 15 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2023.
Diversifier ses activités
Si ce déménagement représente un investissement «très lourd», Thomas Georges y voit l’occasion de diversifier ses activités. «Depuis longtemps, on avait quelques projets dans les cartons. Ce petit coup de pied nous a permis de lancer les démarches» sourit le directeur de l’entreprise, récemment impliquée dans la restauration des cathédrales de Boulogne-sur-Mer et Saint-Omer.
Première nouveauté chez Chevalier Nord : la production d’une gamme de produits standardisés en pierre massive. «On a travaillé avec des designers pour développer une gamme de mobilier urbain en pierre» explique Thomas George. Un projet pour optimiser l’usage des machines : «La production de pierre dépend beaucoup des chantiers en cours. Il arrive que les machines soient à l’arrêt», relate-t-il. «Il fallait qu'on trouve une activité complémentaire pour continuer à faire tourner les machines pendant ces périodes de creux».
De la pierre massive pour remplacer le parpaing ?
L’autre projet, «plus ambitieux et innovant», vise à développer l’usage de la pierre massive dans la construction neuve. «Dans le monde du bâtiment, un gros enjeu pour les années à venir est de construire avec des matériaux décarbonés» développe le dirigeant audomarois qui loue la durabilité de la pierre massive, un matériau «biosourcé, géosourcé, recyclable et bas carbone». «L’objectif pour notre entreprise serait de fournir des entreprises de maçonnerie qui pourraient utiliser de la pierre massive plutôt que du parpaing», conclut Thomas Georges.