Chants homophobes dans les stades de foot: "arrêter les matches" n'est "pas la bonne solution", affirme Retailleau

Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau a affirmé jeudi sur RMC qu'"arrêter les matches" en cas de chants homophobes dans les stades était "très compliqué" et n'était "pas la bonne solution", contredisant...

Des supporters parisiens agitent des drapeaux avant le match de football de Ligue 1 entre le Paris Saint-Germain (PSG) et le RC Strasbourg Alsace au Parc des Princes à Paris, le 19 octobre 2024 © FRANCK FIFE
Des supporters parisiens agitent des drapeaux avant le match de football de Ligue 1 entre le Paris Saint-Germain (PSG) et le RC Strasbourg Alsace au Parc des Princes à Paris, le 19 octobre 2024 © FRANCK FIFE

Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau a affirmé jeudi sur RMC qu'"arrêter les matches" en cas de chants homophobes dans les stades était "très compliqué" et n'était "pas la bonne solution", contredisant ainsi le ministre des Sports, Gil Avérous.

"Arrêter des matches est très compliqué, ce n'est pas la bonne solution. Mais il faut une interruption provisoire", a déclaré M. Retailleau, estimant que c'était "au mouvement sportif d'assumer" l'arrêt des matches en cas de poursuite des chants homophobes.

Gil Avérous avait préconisé, lui, un arrêt de la rencontre OM/PSG dimanche prochain en cas de problèmes (homophobie, racisme, violences etc...) en demandant aux instances du football français d'appliquer strictement le protocole de la Fifa qui prévoit une gradation allant de la suspension de la rencontre jusqu'au match déclaré perdu par l'équipe qui reçoit.

M. Retailleau s'exprimait à l'issue d'une réunion à son ministère avec les responsables du football français et l'association nationale des supporteurs à laquelle participait également M. Avérous. 

Elle avait été convoquée après des chants homophobes entendus au Parc des Princes samedi dernier et des violences entre supporteurs à Montpellier dimanche.

"Je veux pousser un coup de gueule", a lancé le ministre sur RMC en promettant "des frappes chirurgicales" contre les meneurs.

Il a affirmé en outre qu"'il placerait des policiers en tenue civile régulièrement dans les stades pour repérer individuellement les fauteurs de troubles". 

Comme on lui faisait remarquer que ce serait compliqué pour les policiers de ne pas être démasqués, il a répondu: "Vous ne les verrez pas. Je ne vais pas vous dire où ils seront".

Il a évoqué le recours à la technologie, "aux caméras algorithmiques".

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