Changer de vie avec le Fongecif
Face au contexte économique actuel, de nombreux Picards font le choix de la reconversion professionnelle. Dans cette démarche, ils sont soutenus pas le Fongecif qui vient de fêter ses 30 ans.
Devenir esthéticienne à 50 ans, pari réussi pour Catherine Misiurny, ancienne secrétaire : « J’ai démarré ma vie professionnelle en 1984. Quelques années plus tard, j’ai quitté mon poste pour aider mon mari dans la création d’un bureau d’étude. Et puis je me suis lassée. » La quinquagénaire décide alors de se reconvertir dans l’esthétique, un secteur qui la passionne depuis l’adolescence. « Au Fongecif (Ndlr : Fonds de gestion des congés individuels de formation), j’ai bénéficié d’une écoute et de nombreux conseils ». Après un retour sur les bancs de l’école, Catherine Misiurny décroche un CAP d’esthétique qui lui permet d’ouvrir son propre institut à Dury il y a huit mois.
Comme elle, Morgan Sicard a récemment changé de vie. Cet Isarien de 34 ans a une formation initiale de menuisier. « Je travaillais avec mon père, lui aussi menuisier, qui a une entreprise très traditionnelle. De mon côté, j’avais davantage de sensibilité pour la création et les intérieurs contemporains », confie-t-il. A l’issue d’un CDD, il se tourne vers le Fongecif où il a été « très bien accompagné » afin de se former à l’architecture d’intérieur. Diplôme en poche, il crée sa propre entreprise en région parisienne et envisage de reprendre l’activité de son père. « La complémentarité des deux entités, qui représentent 18 personnes en tout, me permettrait de m’ouvrir à de nouveaux projets, en France et même à l’étranger. Cette expérience a donc été très bénéfique. »
30 ans cette année
Depuis sa création il y a 30 ans, le Fongecif Picardie a accompagné et financé les projets de 16 500 salariés, soit environ 2 500 par an. Mais pour Jean-François Cousin, directeur de la structure, « chaque projet est unique car chaque individu, dans son contexte et son environnement, est unique. » Le rôle de la structure est de contribuer dans le cadre de ses ressources, à la formation, au développement des compétences individuelles et à la promotion sociale des salariés en tenant compte des besoins du marché du travail. Les domaines les plus demandés, tous contrats confondus, sont les transports, la santé, le social, le bâtiment et le commerce. Une grande majorité des personnes qui font appel au Fongecif sont des employés (56%). En deuxième position arrivent les ouvriers (24%). Acteur de proximité, le Fongecif est présent dans huit villes des trois départements. Il est en contact régulier avec un réseau de partenaires tels que Pôle Emploi, l’Agefiph, les Maisons de l’emploi et de la formation, les Missions locales les Centres d’information et d’orientation. Quels que soient les dispositifs choisis par les bénéficiaires, CIF, bilan de compétences ou VAE, une grande majorité d’entre eux (97%) sont satisfaits de l’expérience.