Chambres à part…
Le chef d’orchestre a changé mais la symphonie gouvernementale envers les chambres de commerce et d’industrie (CCI) résonne toujours comme une marche funèbre pour le réseau consulaire. Les ponctions budgétaires annoncées par l’État sur le réseau des chambres, de l’ordre de 500 millions d’euros prélevés au niveau national en 2015, ne passent pas et la colère monte en silence pour le moment. Le divorce semble avoir été prononcé le 18 septembre à l’occasion de l’assemblée générale extraordinaire des CCI à Paris où Emmanuel Macron, le ministre de l’Économie, n’a pas changé de cap par rapport à son prédécesseur Arnaud Montebourg. Le coup de rabot, après celui de l’an passé, risque d’être plus que rude. D’après les chiffres (parus dans la presse quotidienne régionale) d’un document qui sera inclus dans le projet de loi de finances présenté le 1er octobre, les ponctions devraient avoisiner un peu plus de deux millions d’euros pour la CCI de Meurthe-et-Moselle, pas loin du million pour la CCI meusienne ou encore près de six millions d’euros pour la CCI vosgienne. Face à ce véritable ouragan, les élus lorrains ont anticipé en lançant, dès juin dernier, un vaste programme de régionalisation et de mutualisation des services, pas franchement dans l’unanimité la plus totale. Le tout avec à l’horizon des élections à la Chambre régionale l’an prochain. La cacophonie ambiante n’est pas prête d’adoucir les mœurs dans les semaines et les mois à venir. Un bien mauvais concert qui s’annonce et que le public d’entreprises commence à avoir du mal à écouter, sauf si les fausses notes sont rayées de la portée. À vos clés de sol, messieurs les consulaires histoire d’agrémenter la partition.