Cerfrance investit dans le digital
La société d'expertise comptable Cerfrance a organisé son assemblée générale, début février au carré du Hélin à Ennevelin. Ses représentants ont présenté le bilan et les perspectives d'avenir, notamment dans le digital.
«Cette année, 3 000 personnes ont regardé le live facebook», annonce fièrement Grégory Denys, directeur général de Cerfrance. La société d’expertise comptable a organisé son assemblée générale sous la forme d’une émission radio retransmise en direct sur le réseau social : «On essaye chaque année d’ajouter une innovation.» Le groupe cumule dans le Nord – Pas-de-Calais 37 millions d’euros de chiffre d’affaires pour 14 000 clients et 600 collaborateurs. Il compte également sur une vingtaine d’agences pour assurer un maillage territorial solide. «On ne conçoit pas la proximité digitale sans la proximité humaine». Cerfrance réunit l’expertise comptable et l’activité conseil (patrimoine, prévisionnel, transmission, juridique…). «Nous sommes également présents sur la réglementation environnementale, par exemple sur des projets de méthanisation.» Cerfrance a recruté en 2018 environ 170 salariés et investi 800 000 € dans un programme de formation. La société prévoit par ailleurs la création, courant 2019, d’un campus Cerfrance, avec ses homologues picard et normand. Il se présente comme une formation continue en e-learning et en présentiel, destinée aux salariés du groupe. Mais le plus gros investissement concerne la dématérialisation des documents et factures, lancée début 2019, afin de se conformer à la transformation digitale. Le client pourra désormais déposer l’ensemble de ses documents sur une plateforme, accessible à l’expert, et suivre leur traitement. «On travaille aussi sur des tableaux de bord et des indicateurs pour aider les entreprises dans leur gestion. Par exemple, on peut proposer un comparateur de prix à la vente pour un agriculteur.» Enfin, en partenariat avec l’université LaSalle Beauvais, Cerfrance a créé un Agrilab dans l’objectif de remonter les dynamiques engagées du territoire.
KissKissBankBank
partage ses méthodes
Adrien Aumont, cofondateur de KissKissBankBank, plateforme de financement participative, est venu partager son expérience : «J’ai accompagné pendant dix ans des porteurs de projet. Ça m’a permis d’en apprendre plus sur différents modèles économiques.» La plateforme comporte deux autres branches : Lendopolis, où les entreprises peuvent lever de la dette par le biais d’un emprunt par financement participatif, et Goodeed, une application qui permet de donner à des associations en regardant des publicités. Les trois entités ont suivi au total 30 000 projets. L’entreprise, forte d’une soixantaine de salariés, appartient aujourd’hui à la Banque postale et possède des bureaux à Paris, Lyon et Bruxelles. «On travaille en synergie avec la Banque postale, avec l’objectif d’implanter des KissKiss Datings (ateliers formation au financement participatif ndlr.) dans des bureaux de poste du territoire.» Avec à la clé, peut-être, une future installation en Hauts-de-France ?