Centre Raymond Bard : des projets à la pelle…
Au service de la profession du BTP depuis plus de quarante ans, le centre de formation Raymond Bard de Faulquemont continue sa politique d’investissement pour demeurer au plus proche des demandes des entreprises. Le tout avec cette philosophie affichée de faire de la formation un véritable atout pour la compétitivité des entreprises.
Former pour ne pas licencier et anticiper une reprise d’activité face à laquelle il faudra répondre rapidement (reste à savoir quand ?) C’est notamment cette typologie d’entreprises, qui perçoivent la formation comme un atout, un outil managérial et non une contrainte, que le centre Raymond Bard de Faulquemont (spécialisé dans un panel de formations dans le secteur du BTP) cible. Une grosse opération de formation, avec pas loin de cent cinquante personnes concernées d’un grand groupe national, devrait être prochainement effective sur le site des anciennes mines de cette partie de la Moselle où le centre Raymond Bard a pris ses quartiers il y a maintenant plus de quarante ans. Créé par les quatre fédérations départementales du BTP de Lorraine (Fédération régionale des travaux publics de Lorraine, Fédération française du bâtiment de Lorraine et le Syndicat professionnel régional de l’industrie routière de Lorraine), le centre est, par son essence même, au service de la profession. Une profession, ou plutôt des professions du BTP, en constante évolution et devant faire face (en plus d’une activité conjoncturelle plus que chaotique) à des évolutions réglementaires draconiennes. «À cette réglementation draconienne, il faut avoir une réponse en formation optimale et c’est ce que nous proposons tout en adaptant continuellement notre offre pour être au plus près des demandes des entreprises. Nous faisons du sur-mesure», assure Romuald Karmann, le directeur du centre depuis 2012.
Amiante : avatar de chantier
Conduites d’engins TP (de la pelle sur chenilles en passant par les dumpers et autres chargeurs) sur le terrain, les 55 hectares du site permettent une prise en main optimale renchérie par la présence de simulateurs de conduite de dernière génération. Les différents Caces (certificat d’aptitude à la conduite en sécurité) de la profession, l’éco-conduite, le compactage de tranchées ou encore le blindage et les réseaux pour les canalisateurs, sont également au programme. Le «must» demeure les deux formations Amiante, dites, de sous-section 3 (pour les pros du Bâtiment et les désamianteurs) et la sous-section 4 (pour toutes les entreprises du secteur opérant des interventions d’entretien, de maintenance sur des matériaux susceptibles de contenir de l’amiante). Le centre a investi 200 000 euros pour recréer un avatar de chantier offrant une immersion totale. Reste que pour Romuald Karmann un fou persiste sur le sujet au niveau des organismes de formation. «Pour la sous-section 3, la réglementation pour obtenir la certification de formation est draconienne. Nous avons fait l’objet de sept audits avant d’être certifié, ce qui est tout à fait normal vu l’importance du domaine traité.» Ce qui fait monter au créneau le directeur du centre concerne la sous-section 4. «Ici, c’est le laxisme le plus total, tout le monde peut, du jour au lendemain ou presque, se positionner sur ce type de formation. » Cet ancien de l’Afpa pointe du doigt un problème récurrent de la profession depuis l’obligation des entreprises susceptibles d’intervenir sur des chantiers où de l’amiante pourrait être présent (c’est-à-dire dans quasiment tous les chantiers). «Pour l’heure, il n’existe pas de réels contrôles au niveau des formations en sous-section 4. C’est plus qu’inquiétant.» Un cri d’alarme, une mise en garde pour sensibiliser les entreprises à passer par des centres de formation digne de ce nom. «Un devoir d’alerte»… un peu logique pour un centre au service de la profession.