"Ce métier demande une forte capacité d’écoute des besoins du client"
Aurélie Petit, 33 ans, a fait des études d’arts appliqués dans la perspective de devenir designer d’espaces. Après l’obtention d’un master 2 d’urbaniste-programmiste, elle débute sa vie professionnelle en 2010 en tant que chargée d’études dans un bureau d’urbaniste, puis comme chef de projet dans le service renouvellement urbain d’une grande collectivité. Malgré l’intérêt de sa mission, son envie de créer son activité prend le dessus et elle crée l’atelier Apostille début 2019. Rencontre.
La Gazette : Quelle est l’activité de l’entreprise ?
Aurélie Petit : Je valorise des ressources locales (bois, métaux, mobiliers, objets divers) que je sélectionne pour leur potentiel de revisite créative, en imaginant et créant des décors permanents ou événementiels pour les PME, grandes entreprises ou collectivités. Mon travail apporte une note sensorielle et inspirée à la communication stratégique des organisations qui me font confiance.
Plus précisément ?
Je propose une prestation globale en travaillant sur le décor, l’ambiance et la mise en scène, l’histoire du client, pour apporter une identité. Tout cela se réalise en communion avec le client en découvrant les lieux à investir ou en imaginant un événement. Je l’invite à découvrir mon atelier et, de nos échanges, émergent des pistes à explorer ou des objets «coup de cœur» à intégrer. J’aime imaginer et concevoir des choses de A à Z, répondre de la manière la plus sensible possible à la commande d’un client, en écho à l’histoire d’un lieu et de ses occupants. C’est ce qui fait le supplément d’âme.
J’interviens ainsi dans des intérieurs (accueil, showroom, bureaux et salles de réunion, etc.) ou lors d’événements (inauguration, anniversaire ou lancement de produits) qui demandent une identité originale et doivent marquer…
En quoi apportez-vous une valeur ajoutée aux clients?
C’est l’occasion pour le client de se singulariser en marquant les esprits par la création d’univers inédits. Par ailleurs, la conception d’un décor unique apporte une identité à l’espace retenu ou à l’événement. Au-delà d’une communication originale, le lien avec des valeurs environnementales – on parle d’économie circulaire, de transition écologique, etc. – est indéniable et fait écho auprès des donneurs d’ordres potentiels.
Ce métier demande des compétences dans de nombreux domaines, une forte capacité d’écoute des besoins du client, une approche créative et intuitive importante et, naturellement, le goût pour le travail manuel. J’ai beaucoup appris auprès de mes grands-pères menuisiers et d’un papa très manuel.
Une réalisation récente dont vous êtes fière ?
C’est plutôt une expérience. J’ai animé dernièrement un atelier créatif chez Leroy Merlin, j’en proposerai bientôt d’autres. Je suis également intervenue dans l’entrée du magasin en créant une scénographie de fleurs en papier, et plus récemment en installant un ensemble de mobiliers-modules esprit «cabinet de curiosités». Le retour me donne en live le regard de la clientèle de passage et m’ouvre des perspectives intéressantes en termes de visibilité et de développement d’activité très bouche à oreille.