CC2SO : la transition écologique enclenchée
La ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili, et le Premier ministre, Jean Castex, se sont rendus au siège de la Communauté de communes du Sud-Ouest Amiénois à Poix-de-Picardie pour évoquer sa politique en matière de développement durable. Une belle reconnaissance…
« Plan de mobilité rurale durable, production d’énergie éolienne, circuits courts : par des actions concrètes, cohérentes et positives, la communauté de communes Somme Sud-Ouest a fait de la transition écologique un atout et une force pour son territoire et ses habitants ». Sur son compte Facebook, après sa visite au siège de la Communauté de communes du Sud-Ouest Amiénois à Poix-de-Picardie, Jean Castex, le Premier ministre, ne tarissait pas d’éloges sur ce qui venait de lui être présenté. Il s’était en effet rendu au siège de la CC2SO en compagnie de Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique, pour mettre en lumière les actions faites du territoire en faveur de l’écologie, avec, en leur centre, les énergies renouvelables.
Un atout
« Une telle visite, c’est un atout pour l’image de la Communauté de communes, confiait quelques jours après cette visite, Serge Zacharewicz, Directeur général des services de la CC2SO, qui rassemble 119 communes et 38 782 habitants. L’ensemble des élus était satisfait. C’est une forme de reconnaissance pour nous. Nous avions adressé une correspondance à Barbara Pompili dans laquelle nous lui exposions l’ensemble de nos démarches que nous avions et allions mettre en place afin d’attirer son attention sur ces projets et tenter d’obtenir des subsides financiers. Jean Castex est un ancien président d’intercommunalité, il maîtrise les problèmes de ces collectivités locales. Il s’est mis à la portée de chacun. »
Une grande concertation auprès des élus concernant leur vision de ce vaste territoire dans les prochaines années a permis de dégager 180 propositions. Elles ont également permis de poser trois piliers qui formeront l’année prochaine le “Cluster vert”… l’idée est à chaque fois de partir des ressources propres au territoire.
Trois piliers
Le premier pilier concerne les énergies renouvelables. L’éolien, la biomasse, le photovoltaïque et surtout la fabrication d’hydrogène à partir de ces énergies renouvelables représentent les axes majeurs. Les utilisations seraient diverses. Par exemple, la flotte classique des 50 autocars de transports scolaires pourrait au fur et à mesure être remplacée par des véhicules roulants à l’hydrogène. Cela pourrait aussi alimenter des entreprises et rendre le territoire attractif : « Ce sera totalement vertueux », commente François Froidure, chargé du développement économique.
« L’important est d’avoir des idées qui puissent être réalisables, qui apportent de la valeur au territoire »
L’agriculture de demain est aussi un autre pilier des actions de la CC2SO. Une agriculture pas seulement innovante mais celle qui saura s’adapter aux besoins et à la demande de local des consommateurs. Ainsi, si l’étude de faisabilité est positive, une cuisine centrale alimentée en majorité par des produits locaux pourrait voir le jour à destination des écoles, des maisons de retraite, des portages de repas à domicile et un magasin de producteurs pourrait aussi ouvrir. Dans ce sens, 27 producteurs de poireaux se sont associés au sein d’une coopérative Sica Somme de saveurs et travaillent avec la grande distribution.
Enfin, le troisième pilier est consacré aux matériaux biosourcés comme la paille ou le miscanthus pouvant entrer dans la fabrication de bâtiments respectueux de l’environnement et permettre le développement d’une filière à part entière. Une collaboration pourrait être menée avec l’Université de Picardie Jules-Verne : « L’important est d’avoir des idées qui puissent être réalisables, qui apportent de la valeur au territoire », soulignent Serge Zacharewicz et François Froidure. Des travaux de réalisation d’une pépinière d’entreprises débuteront l’an prochain sur la zone d’activités de la Mine d’or à Croixrault. Le résultat se veut exemplaire.
Mobilité rurale
Enfin, depuis plusieurs années, la Communauté de communes Somme Sud-Ouest s’est lancée dans un plan de mobilité rurale ambitieux en essayant de changer les habitudes des habitants. Ainsi, les transports scolaires peuvent être empruntés par tout un chacun matin et soir. Des navettes de neuf places vont chercher les usagers en dehors des horaires. Dès le début d’année, des navettes rapides feront le trajet jusqu’à Amiens et Abbeville, plusieurs fois par jour au départ de différents points du territoire. Le covoiturage sera mis en valeur en particulier, là où il se fait naturellement comme au centre aquatique Aquasoa, un emplacement idéal avant de rejoindre l’A29.
Enfin, le vélo, un mode de transport attirant de plus en plus d’adeptes : des liaisons douces comme dans la vallée de l’Airaines ou de la Selle devraient être aménagées en mettant en avant les atouts touristiques du territoire. Des investissements lourds qui se feront au fil du temps.