Caso bus élargit son offre de transport

L’Audomarois construit patiemment son réseau de transports en commun à l’échelle de sa communauté d’agglomération. De 4 bus, la flotte du Caso bus passe à 14 cette année. Elle élargit le champ de ses prestataires et affiche un objectif de 300 000 voyageurs à l’horizon 2015.

Les élus et le groupement d’entreprises ont lancé la nouvelle mouture du réseau Caso bus.
Les élus et le groupement d’entreprises ont lancé la nouvelle mouture du réseau Caso bus.

 

Les élus et le groupement d’entreprises ont lancé la nouvelle mouture du réseau Caso bus.

Les élus et le groupement d’entreprises ont lancé la nouvelle mouture du réseau Caso bus.

La communauté d’agglomération de Saint-Omer (Caso) travaille la problématique du transport en commun à l’échelle de son territoire depuis près de dix ans. Le 1er septembre 2005, elle mettait en place les premiers éléments de son réseau de transports collectifs. “Sept ans plus tard, le pari est gagné” d’après Joël Duquesnoy, président de la Caso : la fréquentation est ainsi passée de 16 000 voyageurs/an à 70 000. La collectivité avait décidé de confier pour sept ans à l’entreprise de transport Shoonaert le soin de gérer l’embryon de ce réseau. La délégation de service public (DSP) arrivant à son terme, une nouvelle donne s’est mise en place avec un prestataire organisé en “société de projet” formée par Shoonaert et Bereyne. Ce qui correspond aux objectifs de la Caso : “assurer un service de qualité en vue d’attirer une clientèle régulière et nouvelle et d’améliorer le taux de couverture financière des charges d’exploitation par les recettes commerciales ; améliorer la lisibilité et la visibilité du réseau de transports urbains en vue d’identifier un réseau structuré et homogène à l’échelle de la Caso”. Six lignes seront opérationnelles à la rentrée prochaine. La future gare routière constitue un pôle central du réseau. Les horaires couvrent la journée de 6h30 à 19h30. L’accessibilité des véhicules respectera désormais la loi sur le handicap et un nouveau logo a été mis en place pour accroître l’identification des bus.

25 équivalents temps plein. Les deux exploitants s’engagent dans un projet qui les amène à faire grossir leur parc. “L’investissement est calé sur la durée d’amortissement des véhicules” indique son dirigeant, Bernard Schoonaert. L’exploitant touchera en moyenne et annuellement 2,2 millions d’euros “en contrepartie de la réalisation de l’ensemble de la prestation” : fourniture d’un parc de 14 véhicules neufs, exploitation des services, création d’un point d’accueil et commercialisation du réseau. A 200 000 euros le véhicule et 150 000 euros l’essieu, l’investissement est lourd. “Grâce à ce contrat, on sait à peu près où nous allons. Il y a cependant une part variable qui a augmenté” précise Bernard Schoonaert. La DSP devrait permettre l’embauche de 25 personnes en équivalent temps plein. Une partie des personnels sera issu des entreprises contractantes et une autre sera recrutée dans le bassin d’emploi.

Vers une extension prochaine. Il y a l’opportunité d’étendre le réseau vers six communes de la communauté de communes de la région d’Audruicq et de la vallée de la Hem. Ce sera vers 2014 si la réforme territoriale se fait dans ces délais”, indique Joël Duquesnoy. Mais les questions d’harmonisation de compétences des villes et des communautés de communes donneront du fil à retordre aux préfectures : “prendre un arrêté de dissolution de structure paraît long et compliqué”, s’amuse un cadre administratif. Si un agrandissement du périmètre advenait, un simple avenant à la DSP suffirait. L’Audomarois constitue un marché d’environ 300 000 voyageurs/an.