Caroline Olek, une architecte d'intérieur qui prend son envol

Aménagement, mobilier, représentations 3D,... Caroline Olek propose une multitude de services pour tous types de clients.
Aménagement, mobilier, représentations 3D,... Caroline Olek propose une multitude de services pour tous types de clients.

Caroline Olek était en couveuse d’entreprises dans la zone Marcel-Doret à Calais, avant de prendre son envol en freelance. Interview avec une architecte d’intérieur à propos d’un marché en pleine transformation…

La Gazette : Pourquoi avoir choisi de quitter la couveuse d’entreprises ?

Caroline Olek : J’ai été responsable d’antenne à Calais pendant quatre ans, après avoir travaillé pendant quatre années dans une agence d’architecture à Lille. J’avais envie de liberté. Le fait d’être responsable d’antenne à Calais m’a donné le goût de l’indépendance.

Comment vont se passer les premiers moments de votre entreprise ?

Je vais travailler chez BuroDiff qui m’offre la possibilité de venir dans ses bureaux le matin. Étant donné que BuroDiff propose des solutions d’aménagement, c’est plutôt pratique. D’autre part, je vais beaucoup me déplacer chez les gens, pour prendre les cotes et pour me rendre compte de l’espace à aménager. Il faut que le client puisse se projeter. Le fait d’être chez les gens est beaucoup plus parlant.

Quel type de prestations comptez-vous proposer ?

On s’imagine qu’un architecte d’intérieur va coûter cher. Mais je commence par un type de prestation qui s’appelle «conseil déco», en un temps, un rendez-vous au domicile, à moins de 150 €, pour de l’agencement. Les gens m’appellent, me disent que leur salon, par exemple, ne fonctionne pas. Mon travail va être d’agencer l’espace en fonction de l’utilisation de cette pièce, de la circulation… Mais il y a d’autres prestations qui s’adaptent à tout type de situation, autant pour les particuliers que les professionnels sur toute la Côte d’Opale. Je peux m’occuper d’une maison héritée, dont l’agencement ne fonctionne plus du tout par exemple, mais aussi d’un salon de coiffure, d’un cabinet de médecin, de la mise en accessibilité d’un établissement recevant du public… Donc, il y a une partie décoration, mais pas seulement.

En arrivant à Calais, qu’est-ce qui vous a le plus marquée ? Comment décririez-vous la clientèle à Calais, quelles sont ses particularités ?

On ne propose pas le même type de services à Calais qu’à Lille, c’est clair. Aujourd’hui, je fais beaucoup plus d’agencement que de construction. Il a fallu réapprendre complètement mon travail. En revanche, ce n’est pas une ville pauvre, il y a des secteurs où il y a de l’argent et des gens qui vivent de l’achat-revente.

Et beaucoup sont de grands bricoleurs et veulent faire les travaux eux-mêmes…

C’est vrai qu’il y a des gens qui prennent les plans et font les travaux. Je n’ai rien contre ça tant qu’il n’y a pas de gros travaux d’électricité par exemple. Je peux proposer des solutions alternatives, moins coûteuses, aux gens qui ont besoin de mes services, plutôt que de se lancer dans des opérations dangereuses…

Les émissions de décoration sont populaires ces derniers temps. De quel œil voyez-vous celles de Stéphane Plaza, par exemple, qui propose des concepts comme le home staging, la mise en scène du foyer ?

Ces émissions sont parfois utiles, mais il n’y a pas de solution miracle. Le home staging n’est pas toujours bon et peut surtout servir de cache-misère. D’autre part, ce type d’émission a amené tout un tas de personnes dans la profession. Étant donné que l’architecture d’intérieur et la décoration ne sont pas des professions réglementées, les portes sont grandes ouvertes. On a vu des gens compétents être intéressés par ce métier, mais aussi beaucoup de décorateurs et décoratrices qui n’avaient aucune idée de la nature du métier et qui ont quelque part fait du mal à la profession…

 

CAPresse

L'architecte d'intérieur travaille à Calais depuis quatre ans, le temps de découvrir un marché différent des autres.