Carambar ouvre une nouvelle page de son histoire

Troisième acteur sur le marché français de la confiserie, Carambar vient récemment de passer sous pavillon français. Cette marque emblématique prévoit un investissement colossal et un rapatriement de sa production en France. L'usine historique de Marcq-en-Baroeul nous a ouvert ses portes. Immersion au royaume du bonbon.

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7 500 tonnes de Carambar sont produits par an.

 

 

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Il existe une vingtaine de parfums, ici les Carambar "Atomic".

 

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Le site de Marcq-en-Barœul fabrique des Carambar depuis 1954.

 

Le géant de la confiserie prend un nouveau virage. Ancienne propriété de l’américain Mondelez, Carambar & Co passe désormais sous pavillon français. La société d’investissement Eurazeo vient récemment d’acquérir le groupe qui réalise aujourd’hui 250 millions de chiffre d’affaires. Le rachat s’accompagne d’un investissement important : 35 millions seront investis sur les cinq usines implantées dans l’Hexagone. Les rochers Suchard sont fabriqués à Strasbourg, le chocolat Poulain à Blois, les fameuses pastilles à Vichy, les bonbons Krema à Saint-Genest et les Carambar à Marcq-en-Barœul. «La volonté du groupe est de rapatrier 100% de la production en France à horizon 2020. Nous avons réalisé combien les salariés en France étaient attachés à la marque. Nous souhaitons multiplier par trois les investissements sur les marques et réaliser un important investissement dans nos usines», souligne Jean-Marc Saubade, PDG de Carambar & Co. Le groupe table sur 20% de croissance lors des cinq prochaines années, pour passer de 250 à 300 millions de CA. «Notre projet est de devenir le champion français sur le marché de la confiserie», ajoute le PDG. La troisième marque de bonbons française se donne donc les moyens de ses ambitions et lance notamment une nouvelle campagne de publicité à la télévision ainsi que sur les réseaux sociaux.

10 000 tonnes de bonbons par an. Si le groupe a annoncé un investissement important dans ses usines, aucun détail n’a été livré concernant le site historique de Marcq-en-Barœul qui fabrique les sucreries depuis 1954. En 2016, l’usine a produit 10 000 tonnes de bonbons, 7 500 tonnes de Carambar, 1 500 de Michoko/Eclairs et 1 000 tonnes de Gom’s. «Nous produisons 820 bonbons et 90 sachets à la minute, soit près de 10 000 tonnes par an, deux fois le tour de la Terre», s’amuse à dire Maud Desseaux, responsable production de l’atelier Carambar. De la fabrication des bonbons en cuisine au tempérage et convoyage, en passant par le refroidissement et la mise en sachet, il faut compter une petite heure en moyenne pour que les bonbons soient prêts à l’envoi aux quatre coins de l’Hexagone. Il existe aujourd’hui une vingtaine de parfums (barbe à papa, nougat, cerise cola…) et le groupe travaille constamment sur l’innovation produit. Le site, qui s’étend sur 36 000 m², emploie actuellement 170 collaborateurs. Mais la direction n’exclut pas une prochaine vague de recrutements : «Il y a des marges dans les usines, mais nous aurons besoin de nouveaux collaborateurs et il y en aura pour toutes les marques.» Dès les prochaines semaines, les équipes mettront les bouchées doubles pour préparer Halloween, période incontournable de l’année. Le groupe, qui s’engage dans une nouvelle ère, se montre plus que jamais confiant : «Le futur est un beau futur», conclut le PDG.

 

ENCADRE

Chiffres clés :

 

• 250 millions de chiffre d’affaires

• 3e marque française sur le marché de la confiserie

• 750 collaborateurs sur les sites de production

• 160 collaborateurs au siège à Issy-les-Moulineaux

• Près de 10 000 tonnes de sucrerie produites chaque année

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