Caracole au galop
Dans son registre des bijoux équestres et en crin, la société Caracole se développe à l’international avec des ambitions allant des États-Unis au Golfe arabique. Une réussite 100 % lorraine.
2008. Laurence Kalinowski, cadre commercial, et son mari Georges voient leur fille Alexiane devoir se séparer de son poney «Pop Roc». Ils ont l’idée de prélever à l’animal quelques crins, de les faire tisser et de les associer à un métal précieux pour en faire un bracelet qu’Alexiane porte toujours depuis. Touchante genèse que celle de la société Caracole à Flétrange en Moselle. Depuis, sa notoriété a grandi dans la création de bijoux et accessoires personnalisés inspirés de l’univers équestre : bagues, bracelets, tours de cou, boutons de manchettes, fabriqués à partir de l’or 18 carats, de cuir d’agneau plume, de crin de cheval, de diamants. Les pièces les plus rares sont confectionnées avec le crin de cheval que les clients – des propriétaires et des passionnés – fournissent eux-mêmes. Ils sont les maîtres d’oeuvre dans des opérations comme les motifs de tissage, le métal, la police de gravure. Laurence Kalinowski parle volontiers de «lien affectif, de valeur sentimentale». La TPE familiale développe une production 100 % lorraine, dans les pratiques de tissage du crin de cheval et dans le façonnage de pièces en métaux précieux.
Les États-Unis, la Garde Républicaine
Caracole s’est associée à un fondeur certifié Entreprise Patrimoine Vivant et Joaillerie de France et au graphiste Atelier Lorrain. De salons en événements nationaux et mondiaux, la société est présente dans les lieux les plus prisés du microcosme équin : La Baule, Megève, Lausanne, Lyon, Genève, Knokke le Zoute… De fl en aiguille, de réseau en réseau (Conseil régional de Lorraine, CCI International de Lorraine) sa notoriété a dépassé le cadre des frontières françaises. La Suisse est l’une de ses réussites à l’export. À l’horizon 2017, l’immense marché américain est l’un des objectifs de Caracole. Quand on connaît l’attachement culturel au cheval outre-Atlantique, on devine toute la potentialité. Récemment, les Jeux équestres mondiaux ont eu lieu en Normandie. Ce qui a permis à Laurence Kalinowski de nouer des liens avec des clients de Riyad en Arabie saoudite. Bientôt, Caracole sera présente aux portes ouvertes de la Garde Républicaine à Vincennes. En sept ans, l’entreprise lorraine, qui réalise désormais 15 % de son chiffre d’affaires à l’export, a tissé les crins de nombreux chevaux mondiaux célèbres et de tant d’autres. Pourquoi Caracole ? Tout simplement en référence à une épithète cavalière datant de l’époque napoléonienne. Tradition et savoir-faire toujours.