Calendrier de l’Avent… en attendant l’après
Les jours s’égrainent à un rythme lent, mais à la fois frénétique, dans une ambiance intemporelle cependant jugée normale en cette veille de fêtes. Paradoxe redondant et traditionnel du passage d’une année à l’autre. L’œil dans le rétroviseur de ce qui s’est passé ces douze derniers mois est bien hagard tant l’impression d’une stagnation, même d’un climat plombant sont plus que palpables. Les temps présents se veulent revendicatifs et comme lorsqu’on accroche un calendrier de l’Avent au mur, chaque jour de décembre entraînent de nouvelles surprises. Le 10 décembre, le projet de loi sur l’activité économique arrive au Conseil des ministres avec son lot de réformes tous azimuts. Travail le dimanche, pouvoir d’achat, et surtout la fameuse réforme des professions réglementées. Autant de wagons d’un train de mesures lancé à grande vitesse avec une volonté réformatrice pour relancer l’Hexagone. Une course contre la montre qui semble aller droit dans un mur chaque jour plus grand de contestations. Après les dirigeants de TPE au début du mois, c’était au tour des notaires, huissiers de justice, ou encore les greffiers des tribunaux de commerce de battre le pavé la semaine dernière. Un rassemblement, simple entraînement à celui programmé le 22 janvier date à laquelle les professions libérales sont appelées à manifester le jour même de l’examen du projet de loi sur les professions réglementées à l’Assemblée nationale. En attendant cet après, les fêtes de fin d’année se préparent avec des lots de polémiques qui n’ont pas lieu d’être comme l’installation ou non de crèches dans les établissements publics où encore la présence d’une certaine typologie de commerçants sur les marchés de Noël. Des signes d’un temps où tout et n’importe quoi est monté en épingle au détriment d’un dialogue constructif. À chaque jour ou presque, sa mobilisation et son mécontentement. Un calendrier de l’Avent d’un nouveau genre que l’on aimerait vite décrocher.