Ça «pass» ou ça casse...
Un pass sanitaire dans toutes les entreprises ! L’idée a été évoquée en début de semaine dernière mais après moultes discussions entre le gouvernement et les représentants de l’univers entrepreneurial, elle a été vite mise de côté sauf pour les secteurs déjà concernés par son application à l’image des cafés et restaurants où les contrôles seront d’ailleurs renforcés.
Ce 27 décembre, le projet de loi sur le pass vaccinal est à l’ordre du jour d’un Conseil des ministres extraordinaire. Il sera ensuite examiné en Commission des lois à partir du 29 décembre si l’Assemblée nationale donne son accord. Les députés devraient l’examiner à partir du 3 janvier lors de la reprise parlementaire. L’éventualité de la mise en œuvre d’un pass sanitaire contrôlé à l’entrée des entreprises a surtout été stoppé pour des raisons d’organisation. Dans les grands groupes, sa mise en œuvre est beaucoup plus simple que dans les TPE et les PME (au même titre que le respect des gestes barrières de base). «C’est une véritable usine à gaz et les sanctions prévues à l’encontre du dirigeant qui manquerait à l’obligation de contrôle sont également disproportionnées avec une peine de prison prévue et 45 000 € d’amende», assure un représentant patronal meurthe-et-mosellan. Le pass sanitaire en entreprise n’est pour autant pas enterré et l’évolution croissante de l’épidémie avec la déferlante du variant Omicron pourrait voir l’arrivée dans le débat parlementaire d’amendements sur le sujet. La grande majorité des groupes parlementaires serait d’ailleurs pour sa mise en œuvre. Tout cela apparaît, comme toujours, lié à une prise de conscience collective du risque présent. Le 31 décembre 2019, l’OMS (Organisation mondiale de la santé) mentionnait un cas de pneumopathie atypique en Chine dans la province de Hubei. L’information était quasiment passée sous silence. L’épidémie était déjà hors de contrôle ! Deux mois plus tard, le monde s’arrêtait. C’était il y a deux ans, une éternité. En cette période de fêtes de fin d’année, il est de bon ton de souhaiter et d’espérer le meilleur. Il apparaît certain qu’il faille se préparer, de nouveau, au pire...