Ça bouge du côté des trois écoles supérieures

Le 9 février, les trois écoles supérieures dépendant de la CCI Grand-Hainaut, à Aulnoy-lez-Valenciennes et Valenciennes, ont proposé leurs portes ouvertes habituelles aux futurs bacheliers. Ces trois écoles spécialisées sont Supinfocom, Supinfogame et l’Institut supérieur de design.

Une représentante de l’entreprise ASOBO de Bordeaux (développement de jeux pour console familiale) en compagnie d’étudiants.
Une représentante de l’entreprise ASOBO de Bordeaux (développement de jeux pour console familiale) en compagnie d’étudiants.
D.R.

Une représentante de l’entreprise ASOBO de Bordeaux (développement de jeux pour console familiale) en compagnie d’étudiants.

 

Rencontres inédites étudiants/entreprises. Cette journée s’est déroulée  le lendemain d’une autre opération, inédite celle-là, puisqu’elle visait à provoquer des rencontres entre tous les étudiants de Supinfocom et de Supinfogame, et une quinzaine d’entreprises. Corinne Leruste, directrice marketing pour les trois écoles, expliquait : «Ces entreprises, venues de toute la France, de Londres aussi, ainsi que de notre bassin ou de Lille, travaillent dans les jeux vidéo, l’animation, la communication… C’est à leur demande, et parce qu’elles sont en phase de recrutement pour des stages, des CDD, ou des CDI, que nous avons organisé cet événement qui visait plus de 400 étudiants.»

Il faut préciser que jusqu’à présent, ce contact direct étudiants/entreprises, façon job dating, se fait en cinquième année, celle du diplôme et de recrutements. Cette journée a commencé dans l’auditorium. «Les entreprises se sont d’abord présentées en séance collective avec cette intention de recruter, et donc de se vendre», précise Corinne Leruste. Puis, place aux entretiens en petits groupes ou individuels.

 

Nouveau nom. En janvier, la CCI Grand-Hainaut a annoncé la création de Rubika, une SAS dont elle est l’actionnaire unique. Il s’agit, en fait, du nouveau nom et du nouveau logo de Supinfocom group créé en 2007. L’idée, selon Corinne Leruste, directrice marketing de la nouvelle entité, était de donner une identité commune aux trois écoles et à leurs trois métiers qui concernent la création numérique. Rappelons que tout avait commencé en 1988 avec le lancement de Supinfocom, à l’époque autour de la PAO.

Rubika se veut donc groupe de formation spécialisé dans la création numérique, avec des ambitions dépassant largement le cadre de la région. La SAS représente en effet un ensemble de 1 100 étudiants répartis entre le Valenciennois, Arles (une école franchisée) et le campus de Puné en Inde (non loin de Bombay) inauguré fin 2011.

Le prochain événement qui devrait sceller les ambitions numériques et internationales de la CCI Grand-Hainaut devrait intervenir à la rentrée 2014 avec la réunion des trois écoles sur l’ancienne friche Vallourec d’Anzin d’une vingtaine d’hectares, devenue le parc des Rives-de-l’Escaut où le chantier de la «serre numérique» (un bâtiment futuriste de 105 m sur 85) a commencé l’an dernier.

Renseignement sur www.rubika-edu.com

 


La «serre numérique» se construit

 

Le parc des Rives-de-l’Escaut a été officiellement créé par Valenciennes Métropole en janvier 2007. C’est une ZAC, située elle-même dans la zone franche urbaine NéOval créée en 2004 par l’intercommunalité et la CCI locale. Quant à la construction de la serre numérique, elle vient de démarrer et sera la première pièce du puzzle. En principe, elle devrait être livrée à la fin du premier semestre 2014 et accueillir les étudiants des trois écoles supérieures de la CCI Grand-Hainaut en septembre. Son coût est évalué pour l’instant entre 35 et 40 millions.

Ce bâtiment aux lignes futuristes dédié à la création numérique comprendra trois niveaux pour une superficie totale de 17 000 m2. Il se veut aussi très «développement durable» avec toit végétalisé, chauffage géothermique, etc.

Ce projet de serre numérique vise donc à regrouper sur un seul campus les trois écoles précitées, en y ajoutant une pépinière d’entreprises, un incubateur, un hôtel d’entreprises, ainsi qu’un laboratoire de recherches d’ampleur européenne dans le domaine des serious games. Dans ses déclarations officielles, la CCI Grand-Hainaut affiche l’ambition, avec Valenciennes Métropole, de se placer ainsi à la pointe dans les métiers du numérique et du design, en créant un «pôle d’innovation, de formation et d’entrepreneuriat».