«Renoncer à l’innovation aujourd’hui c’est accuser du retard»

Julien Saumande, dirigeant de Phocéis, éditeur d’applications mobiles à Villeneuve-d’Ascq.

D.R.

Julien Saumande.

La Gazette. Phocéis a été le premier lauréat du prix Picom il y a un an au Fast 50. Quelles évolutions depuis ?

Julien Saumande. Phocéis  est passé d’un positionnement  de SSII à celui d’agence. Nous développons des applications mais nous proposons aussi de l’accompagnement en amont et en aval du développement d’applications. Nous proposons du conseil sur la stratégie, sur la réalisation des applications mobiles mais aussi sur l’animation des relations clients autour de ces applications.

 

Sur Internet, Phocéis est associée à bien d’applications dont le Geofencing et le Passbook. De quoi s’agit-il ?

Le Geofencing est une application développée pour Auchan. Elle délivre un message à une personne qui se trouve dans un périmètre géographique autour du centre commercial. Le Passbook est une dématérialisation du contenu d’un portefeuille. Les enseignes peuvent y déposer des éléments tels que cartes de fidélité, bons de réduction, places de spectacle, etc. Nous avons interfacé le système d’information d’Auchan avec le Passbook lequel a été développé par Apple.

 

Quelle nouveauté avez-vous présentée au Salon de la VAD en octobre dernier à Lille ?

Il s’agit de l’application «BUT iPad» destinée à l’enseigne BUT. Elle permet de parcourir le catalogue, d’avoir des vidéos des produits, de pouvoir commander depuis l’iPad.  L’application remonte les disponibilités des produits en magasin, les prix en temps par simple passage de l’iPad au-dessus du catalogue papier de l’enseigne.

 

Deloitte a défini comme thème du Fast 50 cette année «La croissance du futur». Qu’est-ce que cela évoque pour vous ?

Si l’on se réfère à l’actuel contexte économique difficile, c’est éviter de couper les budgets «innovation» comme on pourrait être tenté de le faire. Investir dans l’innovation ne rapporte pas d’argent à court terme. Mais renoncer à l’innovation aujourd’hui, c’est accuser du retard dans quelques années par rapport à ceux qui innovent dans les moments durs.