«On intéresse de nombreux corps de métier»
L’entreprise hazebrouckoise Baudelet matériels, spécialisée dans la vente de fournitures industrielles et d’équipements à destination des professionnels, a vu le jour en 1946 à Hazebrouck. Elle a fêté le 6 septembre les 20 ans d’installation de son magasin sur l’avenue de Saint-Omer. L’occasion de revenir avec Benoît Mordacq, le directeur de l’enseigne, sur l’évolution de cette adresse qui, aujourd’hui, semble parfaitement armée pour rivaliser avec des concurrents toujours plus nombreux sur ce créneau.
La Gazette : Comment Baudelet matériels a-t-elle réussi à percer sur un secteur d’activité très concurrentiel ?
Benoît Mordacq : Cette réussite s’est construite au fil des années depuis la création de l’entreprise après la guerre. Il y a aussi une nouvelle dynamique qui s’est faite avec l’affiliation il y a un peu plus de vingt ans, juste avant que j’arrive, à un groupement de distributeurs indépendants. Cela nous a permis de disposer de la puissance d’un groupe national et d’avoir des produits négociés au meilleur prix, et ce, tout en restant proche de nos clients.
De quelle manière avez-vous assis votre position sur le secteur ?
C’est vrai qu’il y a une grosse concurrence sur les Hauts-de-France. Notre zone de chalandise, c’est 25 km autour d’Hazebrouck. Là, nous sommes très connus. Au-delà, on commence à faire nos preuves. On démarche et on profite du gros stock que nous avons. Nous pouvons aussi mettre en avant 2 000 m2 de surface de vente, plus un parc acier de 1 600 m2, où on vend des produits métallurgiques qu’on livre aussi. On a développé depuis deux ans un rayon équipements de protection individuelle (EPI), vêtements et chaussures notamment. C’est une famille de produits qui représente pratiquement 1 million d’euros de chiffre d’affaires chez nous. A l’arrivée, peu de magasins ont notre capacité d’action. Du coup, on intéresse de nombreux corps de métier.
La relation avec les clients est également un autre point fort souvent évoqué…
Oui, on s’est appliqué à travailler sur la relation de confiance. On travaille gagnant-gagnant. Entre les livraisons et les achats au comptoir, on est environ sur 160 clients par jour, tous respectés de la même manière. On a une amplitude horaire très large, on livre gratuitement, et ici les plus grosses marques sont représentées. Sur chaque métier, on a le leader avec nous. Et, en dehors de la garantie constructeur, on a aussi un SAV intégré où on répare tous les produits que nous vendons.
Comment vous positionnez-vous face à des généralistes grand public qui lorgnent de plus en plus sur le secteur professionnel ?
On sait qu’ils ont pour optique d’aller vers le professionnel. C’est leur volonté. Nous, nous proposons le client-compte, et, pour le moment, nous faisons la différence de cette manière-là. Le client paie avec une échéance de 45 à 60 jours, date de facture. Nous nous sommes inspirés des méthodes sportives de la grande distribution avec un gros showroom de présentation, mais ce n’est pas du libre-service, cela reste de la vente au comptoir, chaque client a un contact avec un vendeur. Depuis un peu plus de deux ans, nous avons aussi développé notre force itinérante, et ça marche. Désormais nous avons cinq commerciaux contre un seul dans l’ancien magasin. On avait 13 salariés, on en a 24. Cette année, nous avons réalisé un chiffre d’affaires de 6 millions d’euros.
Légende photo: Benoît Mordacq (au premier plan).