«Netasq continue d’exister mais n’est plus autonome»
François Lavaste, dirigeant de Netasq, spécialiste de la sécurité des réseaux informatique à Villeneuve-d’Ascq, lauréat du prix Grandes Entreprises au Fast 50.
La Gazette. Il est question depuis octobre dernier d’un rachat de Netasq par une filiale d’EADS. Qu’en est-il ?
François Lavaste. Effectivement… Le groupe EADS, à travers sa filiale Cassidian Cybersecurity, a entamé un processus de rachat de Netasq. Nous attendons toutes les autorisations nécessaires pour boucler l’opération qui est en cours. Netasq devrait donc devenir une filiale du groupe EADS d’ici la fin de l’année.
Comment ce rachat de Netasq par Cassidian s’intègre-t-il dans votre stratégie ?
Notre cœur de métier c’est la sécurité des réseaux informatiques. Nous sommes leader depuis quelques années en France et nous avions l’ambition de devenir le n°1 européen dans la sécurité des réseaux informatiques. Et ça tombait bien car EADS s’intéressait à la cybersécurité, s’étant rendu compte que c’est un marché stratégique et en croissance avec des enjeux importants pour les pays, les gouvernements, les entreprises, etc. Sur le marché de la cybersécurité, bien des solutions proposées sont américaines. Le groupe EADS, qui a décidé de créer un acteur de taille mondiale dans ce métier, nous a approché et nous avons décidé de nous marier.
Netasq est-elle appelée à disparaître à terme?
Netasq a depuis longtemps eu comme actionnaires principaux des fonds d’investissement français. A terme, nous aurons un unique actionnaire industriel qui sera Cassidian Cybersecurity. Netasq continuera d’exister en tant que société. Elle gardera ses marques, ses locaux, ses employés. A la différence qu’elle n’est plus autonome mais filiale d’un groupe. Netasq ne va pas être absorbée au sens de fusion.
Quels sont les premiers effets de cette opération ?
Nous sommes davantage crédibles sur le marché, ne serait-ce que parce que nous avons un actionnaire industriel très solide, c’est-à-dire EADS, groupe de grande taille de rayonnement mondial. Ce qui donne aux clients de Netasq et à ses partenaires de distribution une confiance dans la pérennité de la société, mais aussi de la crédibilité pour accompagner des clients dans des projets de grande dimension.
Netasq sera-t-elle encore une société nordiste ?
Oui ! Depuis toujours le siège de Netasq est à Villeneuve-d’Ascq et y restera.
Qu’évoque pour vous la thématique «futur de la croissance» qui sous-tend le Deloitte Technology Fast 50 cette année ?
Pour moi, futur, croissance et innovation sont indissociables. Nous avons fait de la croissance et de l’innovation les deux piliers de notre stratégie.