«Les entreprises qui font appel à nous, ont besoin de changer leur manière de travailler»

Après Paris, Lyon et Marseille, le Lab RH débarque à Lille. Cette association loi 1901, qui a fait du conseil en ressources humaines innovant sa spécialité, était le 27 avril chez Visiotalent, un de ses partenaires, pour lancer son activité dans la région. Pauline de Saint-Lager, responsable des relations grands comptes au sein de cette structure, revient sur ce cabinet très particulier qui se positionne d’ores et déjà comme le spécialiste de la transformation RH.

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D.R.

Pauline de Saint Lager, responsable des relations grands comptes au sein du Lab RH, et Louis Coulon, cofondateur de la start-up Visiotalent.

 

La Gazette : Comment est né ce projet de Lab RH ?
Pauline de Saint-Lager : Il est né il y a presque deux ans, en juin 2015. C’est la rencontre de deux entrepreneurs de start-up concurrentes, Jérémy Lamri et Boris Sirbey, qui se sont rendu compte qu’ils passaient tous les deux 80% de leur temps à travailler avec de grands groupes pour les aider à changer leur manière de faire. Ils ont découvert qu’ils partageaient les mêmes valeurs : tous les deux avaient l’ambition de faciliter l’accès à l’emploi, de dynamiser la croissance et de favoriser le bonheur au travail. Aujourd’hui, nous sommes soutenus par d’importants partenaires que sont BPI group, la Caisse des dépôts, Microsoft, Pôle emploi, Talentsoft et Viadeo, et nous exerçons sous le haut patronage du ministère du Travail et de l’Emploi.

Comment fonctionne cette structure ?
Le Lab RH est un écosystème innovant qui rassemble aujourd’hui 370 start-up en ressources humaines, une quarantaine de grandes entreprises, mais aussi des pôles de recherche, des écoles ou encore des institutions publiques. Le principe consiste à fonctionner en intelligence collective. Quand une entreprise ou une entité a une problématique RH à résoudre, elle vient puiser dans nos ressources, c’est-à-dire celles qui sont développées par nos adhérents via leur entreprise. 

Mais concrètement ? Car au sein du Lab RH, il n’y a pas de responsable ressources humaines…
Effectivement. Au sein de l’association, il n’y a pas de responsable RH, mais des membres permanents chargés de faire fonctionner cet écosystème. Nous sommes en quelque sorte un cabinet de conseil sans consultant. Nous n’apportons jamais personnellement la solution. Ceux qui ont une problématique et qui nous rejoignent viennent chercher cette intelligence collective appartenant en fait à ceux qui connaissent le métier et qui vont la partager. Ce sont eux qui vont intervenir, car ils connaissent la méthodologie, travaillent avec une certaine agilité et n’ont pas du tout des méthodes de cabinet. Nos start-up, qui éditent des solutions RH, sont spécialisées dans leur secteur d’activité et vont accompagner les entreprises, afin de faire ressortir leurs problématiques et les aider à trouver des solutions avec des méthodes un peu disruptives. 

Pourquoi fait-on appel au Lab RH plutôt qu’à de vrais consultants ?
Parce qu’il faut innover ! Les entreprises qui font appel à nous ont besoin de changer leur manière de travailler. Certaines n’arrivent pas à attirer de jeunes diplômés, d’autres à conserver leurs talents… Si ces entreprises nous rencontrent, c’est parce qu’elles se rendent compte qu’elles doivent évoluer. Il faut bien noter qu’il n’y a pas de démarche commerciale particulière de notre part. Pour les entreprises qui viennent nous voir, c’est un véritable engagement.

Combien cela coûte-t-il de profiter de votre intelligence collective ?
Pour profiter de nos services, il faut simplement adhérer à l’association, c’est le ticket d’entrée. Une fois que les entreprises ont réglé leur cotisation, elles peuvent assister à tous nos événements et être mises en relation avec les start-up et notre écosystème. En ce qui concerne une start-up, ça démarre à 250 euros l’année et ça peut monter pour une entreprise jusqu’à 15 000 euros en fonction du chiffre d’affaires et du nombre de collaborateurs.