«La reprise, c’est de la conduite de projet»

Rendez-vous personnalisés, conseils de cédants/repreneurs, ateliers de travail, témoignage d’un repreneur, la Caisse d’épargne Nord de France avait réuni les ingrédients pour faire de la 4e Journée de la transmission d’entreprise une réussite. A renouveler.

Philippe Desmis et Pascal Arnoult.
Philippe Desmis et Pascal Arnoult.
D.R.

Philippe Desmis et Pascal Arnoult.

 

 

 Organisée par la Caisse d’épargne Nord France Europe en partenariat avec la CCI de région Nord de France, les associations APARTE et CRA, Réseau Entreprendre Nord et La Gazette du Nord – Pas de Calais, le 17 octobre à la Cité des échanges à Marcq-en-Barœul, la 4édition de la Journée de la transmission d’entreprise s’impose comme étant, sinon une «institution», du moins l’un des événements majeurs traitant de cette thématique. A l’échelon régional, cette journée participe à l’émergence d’un Nord-Pas-de-Calais favorisant le plus la transmission/reprise d’entreprise avec plus de 160 rendez-vous programmés entre conseils de cédants, du Nord-Pas-de-Calais, de la région parisienne et de Belgique, et repreneurs potentiels (17 structures de conseil participantes cette année).

«La Caisse d’épargne draine plus de 12 Mds€ de dépôts dans la région, a indiqué Pascal Arnoult, membre du directoire de la CENFE chargé du pôle «Banque des décideurs» en région. Ces fonds, c’est notre métier que de les remettre au service du développement économique de la région (…) et nous disposons des moyens pour le faire encore plus auprès des entreprises. Financer l’économie de la région avec les dépôts de la région dans de bonnes conditions de sécurité, c’est notre raison d’être et notre métier.» Aux chefs d’entreprise qui trouvent le monde bancaire trop timoré, il a rappelé que le groupe Caisse d’épargne est celui qui a accru le plus au premier semestre 2013, avec plus de 9%, son stock de crédits aux entreprises.

 

«Une action de longue haleine». Si les repreneurs potentiels ont pu éprouver la qualité de leur business plan en se prêtant à un crash test repreneur «10 minutes pour convaincre» ou encore se faire une idée de l’intérêt de cibler le marché des entreprises en difficulté et des qualités à développer pour réussir ce type de reprise («lucidité, rigueur, sang-froid et rapidité»), le témoignage apporté par Philippe Desmis, en atelier plénier devant quelque 80 personnes, a valu nombre de discours sur la méthode. N’a-t-il pas lui-même concrétisé sa participation à la première édition de la Journée de la transmission en 2010 par la reprise en mai 2012 de la société Codeville, entreprise générale de bâtiment à Méteren, avant de récidiver le mois dernier en reprenant la société Inorbat d’Hazebrouck, spécialisée dans la vente et la pose de menuiseries pvc, bois et alu… Sa recette, il la résume dans le triptyque «se faire accompagner, se former et être conseillé». «Arrivé dans le bâtiment avec un profil de financier», il n’a pas manqué de dossiers, 50 pour en examiner 14 avec propositions de lettre d’intention, et en retenir une pour lequel il avoue «un coup de foudre». «La reprise, c’est une action de longue haleine qui demande des travaux préparatoires, mais aussi un projet familial. La reprise, c’est vraiment de la conduite de projet.»  Tout est dit.