«La région a été un berceau pour les métiers numériques»
Depuis 2000, Violette Clabec dirige Keblow, une agence de communication publicitaire digitale qui travaille pour des chaînes de télé ou des grands comptes français, suisses ou belges.
«A l’origine, avec mon associé Fred Czysz, nous étions free lance : lui d’une formation artistique et en infographie et moi sur la partie technique et commerciale. Nous fabriquions des programmes ou des séries animées pour des sites internet. Rapidement, il a fallu se structurer, difficile d’être crédibles en tant que free lance à cette époque. Avec l’effet de la bulle Internet en 2000 s’est posé le problème du manque de bande passante… C’était compliqué de réaliser des programmes lourds avec un manque d’infrastructures. Beaucoup d’entreprises ont fermé et parmi elles, certains de nos clients…», se souvient Violette Clabec. Les deux associés se tournent donc vers la prestation de service et la création de sites web pour diversifier leurs activités.
Du studio à l’agence. «Il fallait développer notre business. A cette période, dès qu’un contenu sortait sur la Toile, tout le monde le voyait, il y avait peu de sites et peu d’acteurs.» Cela a bien changé depuis… D’autant plus que la région voit rapidement fleurir des studios, portés par un Nord-Pas-de-Calais très impliqué dans les nouvelles technologies. «Parallèlement à notre métier historique de webmarketing, nous développons un département ‘Transmédia’ qui produit des programmes web – webdocumentaires, applications, etc. –, destinés à des diffuseurs comme des chaînes télé ou la presse online.» Par exemple, une expérience interactive autour d’une série policière, diffusée sur France 2, en direct et en synchronisation avec la diffusion télé. «C’est une sorte de Cluedo en parallèle du visionnage télé», poursuit-elle. Soutenue par Pictanovo, Keblow compte aujourd’hui dix salariés.