«L’Uracen nous a ouvert les portes de ses réseaux associatifs»

Créée en 1965, l’Union régionale des associations culturelles et éducatives du Nord-Pas-de-Calais (Uracen) propose à ses 350 membres – associations et collectivités locales – de leur apporter soutien, conseils et informations sur la gestion au quotidien d’une structure associative.

«L’Uracen nous a ouvert les portes de ses réseaux associatifs»

La Gazette Nord-Pas de Calais vous propose de découvrir chaque mois un de ses adhérents. Ce mois-ci, rencontre avec Marie-Emmanuelle Couquerque, présidente de France bénévolat Nord, association de mise à disposition de bénévoles aux associations.

 

La Gazette. Pourquoi avoir adhéré à l’Uracen ?

Marie-Emmanuelle Couquerque. Chacun est allé vers l’autre en fait. Assez récemment nous avons adhéré à l’Uracen en raison du nombre de ses adhérents qui nous permettait d’élargir l’éventail de nos possibilités de mise à disposition de bénévoles. Mais nous avons réservé une place dans notre conseil d’administration au directeur de l’Uracen, Thomas Desmettre, qui est notre vice-président.

 

La communication est-elle vitale pour vous ?

C’est en tout cas notre préoccupation majeure aujourd’hui. Nous sommes passés récemment à France 3 Nord-Picardie, nous avons dédié deux postes de bénévoles à la communication, nous contactons systématiquement toutes les publications de la région mais surtout du Nord. Bref nous voulons aller encore plus au contact du bénévole et de l’association qui en a besoin. C’est aussi une volonté nationale puisque nous sommes l’émanation régionale d’une structure ancienne qui, aujourd’hui, veut d’une part densifier les conseils d’administration dans les régions où nous fonctionnons bien, ici notamment, et “muscler” la communication pour avoir un volume d’action de plus en plus important.

 

Pourtant vous présentez déjà un bilan impressionnant…

Les chiffres sont satisfaisants effectivement. Au siège de Lille, rue Royale, on comptabilise plus de 5 000 heures de présence sur 12 mois. Dans le Nord, nous sommes une quarantaine de bénévoles. Nous avons un réseau de 250 points d’accueil, notre site internet comporte des milliers d’offres dans des associations adhérentes en recherche de bonnes volontés. Au plan national, c’est plus de 700 bénévoles à France bénévolat, 5 000 missions proposées, 200 000 futurs bénévoles renseignés en direct ou par Internet… Nous orientons, nous formons. Nous venons de signer avec le conseil général du Nord une convention : en échange d’une subvention revue à la hausse, nous nous engageons à contribuer à l’insertion et à avoir une approche plus sociale de notre offre. Sur Lille, elle est de 250 à 400 postes à pourvoir pour une demande de 230 associations. En 2012, nous avons orienté plus de 1 200 bénévoles sur la Métropole et le Dunkerquois. Nous pensons pouvoir placer plus de 400 d’entre eux en 2013 dans les associations adhérentes. Notre volant d’action est ici de 4 200 bénévoles.

 

Comment tout cela fonctionne-t-il, que l’on soit bénévole ou association ?

Pour cette dernière, il faut être adhérente chez nous pour bénéficier de nos offres de bénévoles. On dirige aussi vers des mairies. L’association nous explique son type de besoin et nous sélectionnons les bénévoles correspondant exactement. L’inverse est vrai aussi : un bénévole cherche à travailler pour une structure, nous lui demandons d’abord d’intégrer une association. Il existe aussi les demandes ponctuelles d’associations qui, parfois, ne sont pas chez nous. Par exemple, les Restaurants du cœur ou les organisateurs du Téléthon qui ont un subit besoin de bénévoles. Nous leur en trouvons : 47 en trois jours !

 

Ce qui montre que la réactivité est essentielle ?

Tout à fait ! Le bénévole n’attend pas. Si on ne lui fournit pas une solution, il va voir ailleurs ; 48 heures c’est le grand maximum pour nous, d’autant que sur Internet, ils sont 60% à consulter nos annonces, ce qui mobilise à plein temps deux de nos permanents, bénévoles eux aussi. On a en moyenne 60 réponses mensuelles à ces annonces dématérialisées. Il y a aussi le ponctuel. Par exemple une entreprise qui veut organiser son mécénat avec 10 salariés laissés libres. On monte alors un partenariat mais sur un projet concret.

 

Existe-t-il un profile type du bénévole ?

Pas du tout ! Le jeune retraité, pour qui nous organisons des journées spéciales sur les perspectives d’activité, ne sont que 30%. Les moins de 25 ans sont 25%, les 25-55 ans (44%) baissent et le reste n’est pas identifié. Le nombre d’adhérents reste stable − 130 −, mais avec la communication ça va bouger.

 

Quels sont vos besoins ?

Nous sommes tous 100% bénévoles, nos postes de dépense concernent les courriers et la publicité payante. Côté financier, le conseil général du Nord nous aide (7 300 €), la Ville de Lille aussi (2 000 € plus le siège rue Royale), Dunkerque (600 €). Nos revenus sont de 5 000 €. Mais nos besoins sont humains et en communication car tout notre process est en train de se “professionnaliser”.

Pour en savoir plus sur France bénévolat : www.francebenevolat/org

 

 

 D.R.