«L’exportation, c’est un axe prioritaire»

Fin novembre, la nouvelle entreprise, résultat de la fusion des sites de Landrecies et de Rumaucourt, a emménagé sur son vaste site d’Actipole. Tournée principalement vers les professionnels de l’agriculture, elle vise à développer l’international.

Renson International s’est installée dans la zone d’activités Actipole, à l’ouest de Cambrai, près des autoroutes.
Renson International s’est installée dans la zone d’activités Actipole, à l’ouest de Cambrai, près des autoroutes.
D.R.

Renson International s’est installée dans la zone d’activités Actipole, à l’ouest de Cambrai, près des autoroutes.

Mi-décembre, à l’intention de leurs partenaires économiques, institutionnels et financiers, Bruno Chesnel et Fabien Hoin, respectivement président et directeur général de la SAS Renson international, ont organisé une visite des vastes locaux qu’ils ont fait construire dans la zone d’activité Actipole, près de Cambrai, à Raillencourt-Sainte-Olle. L’emménagement datait de la fin novembre.

 Regroupement. Cette opération correspond, rappelons-le, à la réunion de deux entreprises dans une nouvelle entité baptisée Renson international, officiellement née le 1er janvier 2012. Celle de Renson à Landrecies, le site historique1, où a été maintenue la seule fabrication non sous-traitée (des produits en fonte), et des Usines de Rumeaucourt (UR), dans le Pas-de-Calais.

Un fond de commerce a été acquis il y a un an et demi, à Chevaigné, près de Rennes, l’entreprise souhaitant disposer d’un «poste avancé» dans une région où elle compte beaucoup de clients.

La nouvelle entité représente aujourd’hui 83 personnes. Ce nombre devrait passer à 96 dans les deux ans selon les prévisions des responsables.

 

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Bruno Chesnel (à gauche) et Fabien Hoin, les deux dirigeants et associés dans cette PME qui a conservé son caractère d’entreprise familiale.

Les fluides du monde agricole. Le domaine d’activité de Renson international, c’est le transfert, le stockage et le traitement des fluides non alimentaires. Les clients finaux de l’entreprise, via les revendeurs, sont à 90% des professionnels de l’agriculture (10% de particuliers seulement). Ses produits phare : les pompes (à eau surtout). On peut y ajouter aussi des produits nouveaux dans le traitement de l’eau (une nouvelle orientation portée par les évolutions réglementaires) et les nettoyeurs à haute pression.

Fabien Hoin aime à rappeler au passage que la réalisation de cuves à gazoil (des 2 500 à 5 000 litres surtout) aura connu en 2011 un boum inédit du fait d’un changement de réglementation et de normes ayant amené les professionnels à se rééquiper. «En temps normal, on en vend 3 000. Cette année-là, on est monté à 33 000 !»

Petite taille et réactivité. La force de l’entreprise tient peut-être à sa relative petite taille de PME familiale. Ce que précise Bruno Chesnel : «Nous fabriquons et assemblons une gamme complète de pompes très techniques et d’accessoires, des petites séries, testées à l’unité, et nous avons développé un service sur mesure. Cela nous permet d’être souples et réactifs.»

Vers une quarantaine de pays. Les visiteurs ont, en même temps que les locaux, découvert les différents lieux et métiers de l’entreprise : bureau d’études et conception ; métrologie et prototypage ; ateliers d’assemblage des éléments commandés à de nombreux sous-traitants régionaux, français ou internationaux ; packaging (et un catalogue de 30 000 références) ; réception, stockage et expédition ; service après-vente auprès des installateurs et clients ; l’export vers une quarantaine de pays (Europe de l’Est, Afrique, Australie, Amérique latine…). Fabien Hoin résume : «Nous réalisons 100% de la conception. A Landrecies, on fabrique environ 15% de nos produits ; l’assemblage des composants commandés représente 45% ; le reste, c’est du négoce.»

Bruno Chesnel précise, lui, que le qualificatif «international» fait référence à la fois à une réalité − 10% du chiffre d’affaires (26 millions prévus en 2012) − mais aussi à une ambition, celle de faire monter à la part de l’exportation à un tiers du CA.

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Une partie de l’activité consiste à assembler des composants fabriqués par des sous-traitants mais conçus chez Renson International.

Aides publiques. L’investissement sur Actipole, rappelons-le, est d’importance : 6,2 millions en bâtiments, 800 000 euros en matériel, avec des aides publiques à hauteur d’1,3 million, notamment dans le cadre de la zone de restructuration de défense (zone franche créée en compensation de la fermeture de la BA 103). La communauté d’agglomération de Cambrai, le Conseil régional, les ministères de l’Agriculture et de l’Industrie ont aussi participé.

L’emprise au sol est de 45 000 m2, dont 10 000 environ construits. L’entreprise, tout en soignant son environnement, s’est ménagé une réserve foncière.

 

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Le site d’Actipole dispose de vastes volumes de stockage. Ici, les cuves à gazoil dans les ventes ont connu un boum en 2011 en raison de l’évolution des normes réglementaires.

1. Pour les dirigeants, la journée de visite restera marquée par un triste événement : les funérailles de Jean-Pierre Renson, petit-fils de Jules, d’origine belge, fondateur du site de la fonderie dans les années vingt.