«Je souhaite que l’on reconnaisse la qualité de nos filières industrielles !»
François Motte, le président de SOFIE, et Bénédicte Brienne, sa directrice, ont présenté le 4 septembre dernier, dans les locaux de l’agence de développement économique à Saint-Omer, leur plan de bataille pour mettre en avant leur territoire tout au long de cette rentrée 2018. Au cours de ce rendez-vous, tous les deux ont évoqué un calendrier organisé autour des quatre filières – verre et arts de la table, agroalimentaire, papier-carton-emballage et bière – qui font la richesse notamment de la Flandre et de l’Audomarois. Leur ambition ? Attirer de nouvelles entreprises !
La Gazette : Pourquoi une telle campagne ?
François Motte : La première année, il fallait d’abord que l’on s’installe, il fallait s’organiser autour des deux agences initiales existantes. Il a fallu repenser les équipes et travailler sur un périmètre plus grand, c’était la première étape. La deuxième étape consistait à définir notre axe de travail pour voir comment opérer par la suite. Maintenant qu’on sait ce qu’on a envie de faire et comment on va le faire, on est lancé.
Parce que c’est une première chez SOFIE…
Oui, c’est une première campagne, et il y en aura d’autres. Notre rôle est d’attirer de nouvelles entreprises sur notre territoire. Pour ce faire, il faut montrer tout ce qu’il y a de bien chez nous. Nous sommes confiant là-dessus, d’autant plus que nous avons un certain nombre de dossiers en cours de finalisation. J’espère très bientôt qu’on aura de bonnes nouvelles à annoncer. Notre slogan, c’est : ‘‘Chez nous, on ne vous plante pas, on vous implante !’’.
Mettre en avant ses filières phares de la sorte, c’est assez original, non ?
Nous commençons notre campagne avec la filière verre et arts de la table qui est la filière la plus importante sur notre territoire. Nous souhaitions faire une campagne de communication un peu décalée, surtout que nous sommes une agence un peu à part. Nous sommes là pour être efficace et actif, et donc attirer l’œil. C’est pour ça qu’on a travaillé de cette manière-là.
Du coup, qu’attendez-vous de cette campagne ?
Je souhaite que l’on reconnaisse la qualité de nos filières industrielles ! Tous les acteurs doivent être conscients de ça. Cela va nous aider à séduire davantage d’entreprises. Les dirigeants aiment souvent se regrouper par secteur, car ils se sentent plus forts, et peuvent ainsi davantage rayonner. Ils auront les chiffres et les éléments sur ces filières. Si après, ça peut attirer d’éventuels investisseurs qui sont sur des sujets connexes, on en sera ravi !
Et c’était important de le faire savoir…
C’est un ensemble. Effectivement, il n’y a pas que le foncier, même si sur notre site internet, nous avons une banque de données de tous les bâtiments et terrains disponibles. Certes, c’est notre rôle de faciliter les implantations des entreprises en leur donnant les endroits où elles peuvent s’installer. Pour les dirigeants, le temps, c’est de l’argent, et plus vite ils sont en place, plus vite ils peuvent démarrer leur production. Mais il y a aussi des moyens matériels et humains, comme c’est tout aussi intéressant de savoir qu’on a une spécificité industrielle qui représente 30% de nos emplois. Généralement, pour un emploi industriel, on a dix emplois induits.